[FB] Sous l’éclat de l’astre lunaire [Feat Sasuke Uchiha] - 11.12.24 0:03
SOUS L'ECLAT DE L'ASTRE LUNAIRE
Les prémices de l’errance du vagabond furent marqués par une âpre adaptation, le temps nécessaire pour appréhender les subtilités du Sekai. Cependant, au fil des années, il avait su arpenter les abords des frontières avec une prudence calculée, réduisant ainsi les risques inhérents à ces terres périlleuses. Bien que le Shinjin ait déjà affronté maintes tribulations, il demeurait incertain que son existence eût perduré s’il avait osé s’aventurer plus profondément dans le cœur du Sekai.
Au gré de ses pérégrinations, il avait discerné divers sanctuaires dissimulés où il pouvait s’exercer, méditer, ou élever des prières à son Kami, dans une sérénité relative, à l’abri des menaces omniprésentes.
Les heures consacrées à la méditation offraient au Shinjin une communion profonde avec son Kami, Shozanka, lui permettant d’élever son esprit à un état transcendantal. Dans ces instants, une aura obscure aux reflets améthystes s’échappait de lui, enveloppant son être d’une énergie presque palpable. Canalisation ultime de son chakra, il harmonisait cette puissance autour de son corps, atteignant un équilibre parfait. Au cours de ces rituels, des mantras sacrés jaillissaient de ses lèvres, leur intonation précise faisant vibrer son être tout entier, amplifiant ses forces et son lien mystique par la résonance divine des sons.
Au fil de ces années, il avait voué son existence à l'élaboration et à l'exaltation de son propre culte. À présent, il aspirait à éveiller des intelligences d’une amplitude spirituelle comparable à la sienne, animées d’une ouverture d’esprit rare et précieuse. Son dessein suprême était d’offrir un secours éclairé aux âmes les plus démunies, les affranchissant des entraves des attachements terrestres pour leur permettre de s’élever vers l’essence absolue et transcendante de la liberté.
En ce jour, un nouveau sacrifice s'imposait à Kyogi. Un rite qu'il avait désigné sous le nom de Kaiyō no Hanabira (litt. Les Pétales de la Libération). Se redressant lentement sur son promontoire rocheux, les iris du Saishu (litt. Le Grand Officiant) étaient rivés sur la forêt luxuriante qui s'étendait devant lui. Dans les cieux, l'astre lunaire s'éveillait, baignant le monde de sa lumière froide et mystique. Un rayon lumineux effleura le visage du Shinjin, avant de se retirer furtivement, aussi discret qu’un souffle.
Pour le vagabond à la chevelure immaculée, les conditions étaient parfaitement propices à l’accomplissement d’un acte dédié à son Kami. Le pied d’appui du shinobi fissura la roche sous l’impact de son mouvement, tandis que son corps se propulsait en avant, tel un éclair filant vers la forêt. En un instant, il parvint à l’orée, où son corps se déplaça avec une fluidité serpentine parmi les arbres, chaque mouvement exprimant une souplesse et une agilité qui rappelaient celle d’un serpent en chasse.
Après plusieurs minutes de traque, les prunelles de Kyogi se firent plus perçantes, comme si son regard venait de verrouiller une cible invisible. D'un geste précis, il plongea la main dans sa sacoche, faisant tournoyer un kunai entre ses doigts avant de le saisir fermement de sa dextre. Sa proie n'était autre qu’un sanglier, créature réputée pour sa ténacité et sa nervosité. Cependant, pour ce shinobi errant, il ne s’agissait que d’une proie facile. Dans un mouvement furtif, son corps apparut soudainement aux côtés de la bête, et l'on entendit le bruit distinct du kunai s’enfonçant dans la chair de l’animal. Un cri mortuaire, vibrant et solennel, résonna dans le silence de la forêt, s’élevant sous le regard implacable de l’astre lunaire.
Dans une quiétude absolue, baigné de sérénité, le sang fut versé en plein cœur de la forêt. D’un geste précis et rapide, le Saishu ouvrit sa main, offrant son propre sang à celui de la créature abattue. Ce rituel portait le nom de Shōzanka no Kenki (litt. Offrande de la Fleur Sanglante). Le silence pesait, quasi funèbre, mais un observateur extérieur, attiré par le cri de l’animal mourant, avait sans doute pu saisir les paroles prononcées par le Shinjin. Elles s’élevaient dans l’air lourd, imprégnées d’un mystère insondable :
Au gré de ses pérégrinations, il avait discerné divers sanctuaires dissimulés où il pouvait s’exercer, méditer, ou élever des prières à son Kami, dans une sérénité relative, à l’abri des menaces omniprésentes.
Les heures consacrées à la méditation offraient au Shinjin une communion profonde avec son Kami, Shozanka, lui permettant d’élever son esprit à un état transcendantal. Dans ces instants, une aura obscure aux reflets améthystes s’échappait de lui, enveloppant son être d’une énergie presque palpable. Canalisation ultime de son chakra, il harmonisait cette puissance autour de son corps, atteignant un équilibre parfait. Au cours de ces rituels, des mantras sacrés jaillissaient de ses lèvres, leur intonation précise faisant vibrer son être tout entier, amplifiant ses forces et son lien mystique par la résonance divine des sons.
Au fil de ces années, il avait voué son existence à l'élaboration et à l'exaltation de son propre culte. À présent, il aspirait à éveiller des intelligences d’une amplitude spirituelle comparable à la sienne, animées d’une ouverture d’esprit rare et précieuse. Son dessein suprême était d’offrir un secours éclairé aux âmes les plus démunies, les affranchissant des entraves des attachements terrestres pour leur permettre de s’élever vers l’essence absolue et transcendante de la liberté.
Il est temps de déployer une nouvelle corolle vers les horizons infinis de la liberté.
En ce jour, un nouveau sacrifice s'imposait à Kyogi. Un rite qu'il avait désigné sous le nom de Kaiyō no Hanabira (litt. Les Pétales de la Libération). Se redressant lentement sur son promontoire rocheux, les iris du Saishu (litt. Le Grand Officiant) étaient rivés sur la forêt luxuriante qui s'étendait devant lui. Dans les cieux, l'astre lunaire s'éveillait, baignant le monde de sa lumière froide et mystique. Un rayon lumineux effleura le visage du Shinjin, avant de se retirer furtivement, aussi discret qu’un souffle.
Pour le vagabond à la chevelure immaculée, les conditions étaient parfaitement propices à l’accomplissement d’un acte dédié à son Kami. Le pied d’appui du shinobi fissura la roche sous l’impact de son mouvement, tandis que son corps se propulsait en avant, tel un éclair filant vers la forêt. En un instant, il parvint à l’orée, où son corps se déplaça avec une fluidité serpentine parmi les arbres, chaque mouvement exprimant une souplesse et une agilité qui rappelaient celle d’un serpent en chasse.
Après plusieurs minutes de traque, les prunelles de Kyogi se firent plus perçantes, comme si son regard venait de verrouiller une cible invisible. D'un geste précis, il plongea la main dans sa sacoche, faisant tournoyer un kunai entre ses doigts avant de le saisir fermement de sa dextre. Sa proie n'était autre qu’un sanglier, créature réputée pour sa ténacité et sa nervosité. Cependant, pour ce shinobi errant, il ne s’agissait que d’une proie facile. Dans un mouvement furtif, son corps apparut soudainement aux côtés de la bête, et l'on entendit le bruit distinct du kunai s’enfonçant dans la chair de l’animal. Un cri mortuaire, vibrant et solennel, résonna dans le silence de la forêt, s’élevant sous le regard implacable de l’astre lunaire.
Dans une quiétude absolue, baigné de sérénité, le sang fut versé en plein cœur de la forêt. D’un geste précis et rapide, le Saishu ouvrit sa main, offrant son propre sang à celui de la créature abattue. Ce rituel portait le nom de Shōzanka no Kenki (litt. Offrande de la Fleur Sanglante). Le silence pesait, quasi funèbre, mais un observateur extérieur, attiré par le cri de l’animal mourant, avait sans doute pu saisir les paroles prononcées par le Shinjin. Elles s’élevaient dans l’air lourd, imprégnées d’un mystère insondable :
La lame de Shōzanka ne tue pas ; elle libère.
Re: [FB] Sous l’éclat de l’astre lunaire [Feat Sasuke Uchiha] - 15.12.24 14:02
ce cri.
qu’est-ce que c’était ?
au-delà de la forêt où je me trouvais, ce hurlement avait serré mon cœur. il arrivait que les animaux se livrent à des attaques entre eux au sekaī, mais l’intensité de ce cri n’avait rien de comparable à tout ce que j’avais pu entendre jusque-là. l’endroit où je m’étais assoupi était à la frontière entre l’empire de hi et le sekaī. proche des arbres se trouvait une rivière cristalline qui entourait l’arbre sacré senju. cette eau faisait le lien entre le lac au nord et la mer plus au sud, celle que j’avais traversée difficilement, quelques mois plus tôt.
si une personne était derrière cette horreur, il était fort probable qu’il s’agisse d’un shinobi. dans ce cas, il valait mieux être sur ses gardes. mon regard fleuri, encore endormi, s’était déporté vers la forêt illuminée par les seuls rayons de la lune. ce soir, elle brillait avec une intensité rare, permettant de voir l’horizon avec une clarté inhabituelle. même si j’espérais trouver un sommeil profond après plusieurs jours d’errance sans repos, je savais que me rapprocher de l’autre nation ne ferait qu’attirer de nouveaux ennuis. en m’appuyant contre le tronc de mes doigts frêles, je m’en décollai lentement.
« hmm… je vais d’abord aller voir ce qu’il se passe. »
depuis que j’avais perçu sa présence, traquer le démon-renard était devenu l’une de mes priorités. il serait capable de réduire l’empire de wa en cendres sans recourir à la moindre stratégie militaire. à mes yeux, la véritable puissance ne résidait ni dans les plans tactiques ni dans les règles imposées, mais dans la force brute et la détermination, expression ultime de la liberté. le bijū était une vision d’effroi, une entité si immense et si insaisissable qu’il semblait appartenir à un autre monde. ses queues, vastes et mouvantes, s’élevaient par-delà les cimes des montagnes, et ce n’étaient pas les avalanches qui répondaient à son appel, comme si la nature elle-même lui était asservie. c’était en observant la neige tomber que l’évidence s’imposa à mon esprit : avoir le renard à mes côtés pour accomplir ma vengeance. aucun homme ne serait sacrifié au nom d’un pouvoir qu’il ne possède pas. le renard incarnait ce que nul mortel ne pourrait jamais posséder.
à l’intérieur de la forêt, tout devenait pesant.
« aehn, je suis désolé, balbutiai-je, démuni, la tête baissée. »
la pointe de mes doigts s’était portée contre l’écorce alors que les mots du sanglier mourant résonnaient en moi, son dernier souffle chargé de l’horreur d’un sacrifice qui n’aurait jamais dû être. grâce à ce lien unique que j’avais cultivé avec les animaux, j’avais pu comprendre ce qu’il voulait me dire. les yeux fermés, j’avais besoin de revenir à moi un court instant. les animaux sont innocents dans ce cycle de haine. les entraîner dans nos conflits, n’est-ce pas perpétuer la violence inutilement ? si je commence à justifier le sacrifice d’un bijū pour atteindre mes objectifs, qu’est-ce qui m’empêchera de justifier d’autres sacrifices comme celui-ci, ensuite ?
« la liberté n’a rien à voir là-dedans, annonçai-je, d’une voix rauque et ferme. ta « libération » n’est qu’une justification, au fond, un acte de destruction. peut-être te mens-tu juste pour donner un sens à ta lame. »
je savais que trop bien que ce sont souvent les actes les plus violents qui prétendent nous libérer. itachi a cru m’offrir la liberté en m’évinçant de wa. pourtant, ce n’était pas une libération, c’était une condamnation. une vie marquée par la haine, le rejet, et ce poids insoutenable de porter la volonté de quelqu’un d’autre. si c’était cela la liberté qu’il m’a laissée, alors je n’en voulais pas. encore aujourd’hui… j’étais incapable de comprendre ce que le mot liberté signifiait.
« la véritable liberté ne s’impose pas, et encore moins par la force. si tu veux comprendre ce qu’est vraiment la puissance d’être libre, observe les créatures du sekaī sans intervenir. eux, ils n’ont pas besoin de toi pour exister pleinement. »
le regard nouveau que j’avais posé sur le sekaī me permettait de l’affirmer. les animaux, eux, ne portent pas ces chaînes. ils n’ont pas besoin qu’on leur dicte quoi faire, ni qu’on leur prêche des idéaux qu’ils n’ont jamais demandés. et pourtant, je suis là, à vouloir forcer un bijū à m’accompagner dans ma quête de vengeance. peut-être que je suis aussi hypocrite que ce shinobi. peut-être que la liberté que je recherche n’existe que par le prisme de mon esprit brisé par la haine.
les paroles d’itachi se superposaient à ma pensée.
« je vais te battre, mon frère. mais ne reste pas ici. fuis wa. deviens plus fort et affronte-moi à nouveau lorsque ce sera le cas. »
le sanglier mort gisait aux pieds du shinobi, sa vie arrachée par une violence que je n’avais pas su empêcher. il n’était plus possible de lui venir en aide, plus aucun geste ne pourrait effacer l’injustice de son sacrifice. alors, même si cet acte l’avait condamné à ce triste sort, il fallait que je trouve un sens à ce moment, que je m’assure que sa mort ne soit pas vaine. même si cette promesse semblait dérisoire face au poids de la haine qui m’habitait, c’était tout ce que je pouvais offrir à cet instant.
« tout ce que tu fais, c’est perpétuer un cycle que tu refuses de voir. un cycle que moi, au moins, je reconnais pour ce qu’il est : une spirale de haine où chacun se ment pour survivre. »
qu’est-ce que c’était ?
au-delà de la forêt où je me trouvais, ce hurlement avait serré mon cœur. il arrivait que les animaux se livrent à des attaques entre eux au sekaī, mais l’intensité de ce cri n’avait rien de comparable à tout ce que j’avais pu entendre jusque-là. l’endroit où je m’étais assoupi était à la frontière entre l’empire de hi et le sekaī. proche des arbres se trouvait une rivière cristalline qui entourait l’arbre sacré senju. cette eau faisait le lien entre le lac au nord et la mer plus au sud, celle que j’avais traversée difficilement, quelques mois plus tôt.
si une personne était derrière cette horreur, il était fort probable qu’il s’agisse d’un shinobi. dans ce cas, il valait mieux être sur ses gardes. mon regard fleuri, encore endormi, s’était déporté vers la forêt illuminée par les seuls rayons de la lune. ce soir, elle brillait avec une intensité rare, permettant de voir l’horizon avec une clarté inhabituelle. même si j’espérais trouver un sommeil profond après plusieurs jours d’errance sans repos, je savais que me rapprocher de l’autre nation ne ferait qu’attirer de nouveaux ennuis. en m’appuyant contre le tronc de mes doigts frêles, je m’en décollai lentement.
« hmm… je vais d’abord aller voir ce qu’il se passe. »
depuis que j’avais perçu sa présence, traquer le démon-renard était devenu l’une de mes priorités. il serait capable de réduire l’empire de wa en cendres sans recourir à la moindre stratégie militaire. à mes yeux, la véritable puissance ne résidait ni dans les plans tactiques ni dans les règles imposées, mais dans la force brute et la détermination, expression ultime de la liberté. le bijū était une vision d’effroi, une entité si immense et si insaisissable qu’il semblait appartenir à un autre monde. ses queues, vastes et mouvantes, s’élevaient par-delà les cimes des montagnes, et ce n’étaient pas les avalanches qui répondaient à son appel, comme si la nature elle-même lui était asservie. c’était en observant la neige tomber que l’évidence s’imposa à mon esprit : avoir le renard à mes côtés pour accomplir ma vengeance. aucun homme ne serait sacrifié au nom d’un pouvoir qu’il ne possède pas. le renard incarnait ce que nul mortel ne pourrait jamais posséder.
à l’intérieur de la forêt, tout devenait pesant.
« aehn, je suis désolé, balbutiai-je, démuni, la tête baissée. »
la pointe de mes doigts s’était portée contre l’écorce alors que les mots du sanglier mourant résonnaient en moi, son dernier souffle chargé de l’horreur d’un sacrifice qui n’aurait jamais dû être. grâce à ce lien unique que j’avais cultivé avec les animaux, j’avais pu comprendre ce qu’il voulait me dire. les yeux fermés, j’avais besoin de revenir à moi un court instant. les animaux sont innocents dans ce cycle de haine. les entraîner dans nos conflits, n’est-ce pas perpétuer la violence inutilement ? si je commence à justifier le sacrifice d’un bijū pour atteindre mes objectifs, qu’est-ce qui m’empêchera de justifier d’autres sacrifices comme celui-ci, ensuite ?
« la liberté n’a rien à voir là-dedans, annonçai-je, d’une voix rauque et ferme. ta « libération » n’est qu’une justification, au fond, un acte de destruction. peut-être te mens-tu juste pour donner un sens à ta lame. »
je savais que trop bien que ce sont souvent les actes les plus violents qui prétendent nous libérer. itachi a cru m’offrir la liberté en m’évinçant de wa. pourtant, ce n’était pas une libération, c’était une condamnation. une vie marquée par la haine, le rejet, et ce poids insoutenable de porter la volonté de quelqu’un d’autre. si c’était cela la liberté qu’il m’a laissée, alors je n’en voulais pas. encore aujourd’hui… j’étais incapable de comprendre ce que le mot liberté signifiait.
« la véritable liberté ne s’impose pas, et encore moins par la force. si tu veux comprendre ce qu’est vraiment la puissance d’être libre, observe les créatures du sekaī sans intervenir. eux, ils n’ont pas besoin de toi pour exister pleinement. »
le regard nouveau que j’avais posé sur le sekaī me permettait de l’affirmer. les animaux, eux, ne portent pas ces chaînes. ils n’ont pas besoin qu’on leur dicte quoi faire, ni qu’on leur prêche des idéaux qu’ils n’ont jamais demandés. et pourtant, je suis là, à vouloir forcer un bijū à m’accompagner dans ma quête de vengeance. peut-être que je suis aussi hypocrite que ce shinobi. peut-être que la liberté que je recherche n’existe que par le prisme de mon esprit brisé par la haine.
les paroles d’itachi se superposaient à ma pensée.
« je vais te battre, mon frère. mais ne reste pas ici. fuis wa. deviens plus fort et affronte-moi à nouveau lorsque ce sera le cas. »
le sanglier mort gisait aux pieds du shinobi, sa vie arrachée par une violence que je n’avais pas su empêcher. il n’était plus possible de lui venir en aide, plus aucun geste ne pourrait effacer l’injustice de son sacrifice. alors, même si cet acte l’avait condamné à ce triste sort, il fallait que je trouve un sens à ce moment, que je m’assure que sa mort ne soit pas vaine. même si cette promesse semblait dérisoire face au poids de la haine qui m’habitait, c’était tout ce que je pouvais offrir à cet instant.
« tout ce que tu fais, c’est perpétuer un cycle que tu refuses de voir. un cycle que moi, au moins, je reconnais pour ce qu’il est : une spirale de haine où chacun se ment pour survivre. »
Re: [FB] Sous l’éclat de l’astre lunaire [Feat Sasuke Uchiha] - 17.12.24 23:30
SOUS L'ECLAT DE L'ASTRE LUNAIRE
Au cœur du liquide écarlate encore tiède de la créature sacrifiée, le Shinjin demeurait immobile, figé dans une sérénité trompeuse, écoutant les paroles de l’intrus qui osait interrompre un rituel sacré. Était-ce par pure courtoisie qu’il patientait ainsi, sans esquisser le moindre geste brusque ? Ou bien contenait-il en lui une colère sourde, prête à éclater face à cette intrusion intempestive ? Était-il coutumier, en ces contrées, de violer avec autant de désinvolture l’intimité des êtres dans des moments aussi solennels ?
L’intrus, d’abord empreint de contrition, avait rapidement sombré dans le blasphème, proférant des paroles désavouant une foi qu’il ne comprenait manifestement pas. Lentement, le Saishu tourna la tête dans sa direction, prêt à enseigner à cet impudent personnage qui avait osé perturber un grand officiant en pleine pratique sacrée.
À l’aide du bâton qu’il avait ramassé plus tôt, il traça délicatement une pétale de fleur de cerisier avec le sang de la créature, tout en murmurant quelques paroles en guise d’hommage :
S’extirpant lentement de la flaque de sang, Kyogi, qui jusque-là s’était exprimé d’un ton froid et impassible, semblait soudainement métamorphosé. C’était comme si une entité invisible, tapie dans l’ombre de son être, l’avait jusqu’alors possédé et manipulé. Levant un doigt vers les cieux, il s’adressa au nouvel arrivant d’une manière radicalement différente, empli d’un sourire et une intonation capable de déstabiliser l’homme qui se tenait face à lui :
Avec une lueur étrange dans le regard, le partisan du culte à la chevelure immaculée semblait osciller entre deux personnalités distinctes, une dualité qui n’avait sans doute pas échappé au regard perçant du brun ténébreux.
Un peu plus loin, un coin avait déjà été aménagé, probablement un lieu que le Shinjin fréquentait régulièrement. Il n’eut qu’à allumer le feu rapidement avant de s’installer autour et de faire signe à son invité de prendre place. Kyogi, calme et posé, reprit alors les questions du jeune shinobi, prêt à y répondre avec une sérénité manifeste sous le regard attentif de l’astre lunaire :
Dans ses mots, le Shinjin avait en grande partie répondu aux reproches de son invité. Un silence s’installa alors, rythmé seulement par le crépitement des flammes dévorant le bois du feu de camp, avant qu’il ne prenne la parole à nouveau :
Le Saishu était impatient de découvrir la définition de la liberté selon ce nouvel individu. Quelle réponse allait-il lui apporter ? Peut-être que Kyogi aurait l’opportunité de lui révéler la véritable voie.
L’intrus, d’abord empreint de contrition, avait rapidement sombré dans le blasphème, proférant des paroles désavouant une foi qu’il ne comprenait manifestement pas. Lentement, le Saishu tourna la tête dans sa direction, prêt à enseigner à cet impudent personnage qui avait osé perturber un grand officiant en pleine pratique sacrée.
Permettez-moi d’achever mon rituel plutôt que de vous perdre en inepties sans même chercher à comprendre la portée de mes actes. Accordez-moi deux minutes, et je serai tout à vous.
À l’aide du bâton qu’il avait ramassé plus tôt, il traça délicatement une pétale de fleur de cerisier avec le sang de la créature, tout en murmurant quelques paroles en guise d’hommage :
Ton âme est à présent affranchie de toutes ses chaînes, purifiée en son essence. Le grand Shōzanka te guidera sur le sentier de la délivrance. Désormais, une nouvelle pétale s’est épanouie sur la voie de la liberté.
S’extirpant lentement de la flaque de sang, Kyogi, qui jusque-là s’était exprimé d’un ton froid et impassible, semblait soudainement métamorphosé. C’était comme si une entité invisible, tapie dans l’ombre de son être, l’avait jusqu’alors possédé et manipulé. Levant un doigt vers les cieux, il s’adressa au nouvel arrivant d’une manière radicalement différente, empli d’un sourire et une intonation capable de déstabiliser l’homme qui se tenait face à lui :
Hé ! Bienvenue ! Merci d’avoir patienté ! Vous avez eu la rare opportunité d’assister à un rituel du Ketsuraku no Michi. Ce privilège n’est pas accordé à tout le monde ! Je perçois que vous avez quelques questions, ce qui est tout à fait naturel. Allons un peu plus loin, installons-nous autour d’un feu, et discutons tranquillement.
Avec une lueur étrange dans le regard, le partisan du culte à la chevelure immaculée semblait osciller entre deux personnalités distinctes, une dualité qui n’avait sans doute pas échappé au regard perçant du brun ténébreux.
Un peu plus loin, un coin avait déjà été aménagé, probablement un lieu que le Shinjin fréquentait régulièrement. Il n’eut qu’à allumer le feu rapidement avant de s’installer autour et de faire signe à son invité de prendre place. Kyogi, calme et posé, reprit alors les questions du jeune shinobi, prêt à y répondre avec une sérénité manifeste sous le regard attentif de l’astre lunaire :
Avant de te donner une réponse véritable, penses-tu qu'il n'existe qu'une seule définition de la liberté ? La liberté ne varie-t-elle pas en fonction du point de vue ? Prenons l'exemple d'un paysan, laborieux dans sa ferme, consacré à son travail : pour lui, cela pourrait incarner la liberté, n'est-ce pas ? Après tout, c’est ce qu’il a toujours désiré. Pourtant, si j'étais à sa place, je me sentirais emprisonné, dépourvu de toute liberté. Peut-être ne comprends-tu pas la nature de ma propre liberté, du moins pas de ton point de vue. La liberté naît du désir profond de l'âme, façonnée par les choix de chacun.
Dans ses mots, le Shinjin avait en grande partie répondu aux reproches de son invité. Un silence s’installa alors, rythmé seulement par le crépitement des flammes dévorant le bois du feu de camp, avant qu’il ne prenne la parole à nouveau :
Cette créature était blessée, abandonnée par les siens, et souffrait de multiples tourments. À présent, elle est libre. Je ne suis que le messager de celui qui me guide vers la voie de la libération. Mais dis-moi, quelle est ta vision de la liberté, Monsieur ? (Il attendit qu'il se présente.)
Le Saishu était impatient de découvrir la définition de la liberté selon ce nouvel individu. Quelle réponse allait-il lui apporter ? Peut-être que Kyogi aurait l’opportunité de lui révéler la véritable voie.
Re: [FB] Sous l’éclat de l’astre lunaire [Feat Sasuke Uchiha] - 29.12.24 18:59
il me coupa.
sans dire mot, les traits de mon visage se froncèrent en une grimace. j’abaissais mon menton, tandis que j’observais de force cette scène montrant ce qu’était la “liberté”. j’en restais sceptique. mes pupilles suivirent lentement le bâton. il traçait une pétale de cerisier contre la terre fraîche. que représentait-elle, cette pétale ? hanami était une coutume traditionnelle qui appelait à apprécier la beauté des fleurs. la floraison éphémère des cerisiers rappelait la vie. peinte par la mort, je n’y voyais aucun charme. les yeux clos, je n’interrompais pas le rituel. silencieux, je me souvins de mon duel avec itachi. son épée à mon flanc. les mots durs à mon égard. à partir de ce jour-là, j’étais méfiant envers toute forme de dévotion. aussi, je m’étais juré de mettre un terme aux porteurs d’idéaux ou de systèmes féodaux.
itachi n’avait cesse de me rappeler que j’étais faible. il attendait sûrement de moi que je vive ce genre de moment. tout ce que je compris, c’est qu’encore une fois, j’avais été trop faible pour lui porter secours, à ce sanglier en détresse. mon regard en amande s’éleva à l’homme aux cheveux argentés, alors qu’il prononçait des mots propres à son rituel. ma narine se plissa. il me dégoûtait. quand il eut enfin terminé, il se détourna pour m’adresser la parole. c’est là que je remarquais une chose étonnante : son caractère avait changé. le feu crépita. lui, il s’était assis serein et, d’un signe, il cherchait à ce que je le rejoigne. en premier lieu, je n’en avais pas envie. tout ce que je voulais, c’était partir à l’aube et reprendre ma traque du démon-renard. mais… la fatigue et le froid commencèrent à peser. aucun village ne s’était dressé sur ma route, et il était l’un des rares hommes que j’avais croisés depuis longtemps.
après quelques minutes, je me résolus finalement à le rejoindre, sans me départir de l’aversion que je ressentais pour ce que je venais de voir. je restai debout, le regard rivé sur les flammes, les bras croisés, la méfiance et l’indifférence clairement inscrites sur mon visage de porcelaine. il y avait des contradictions, même dans son propre discours. à sa place, jamais je n’aurais abaissé mon honneur en suivant aveuglément ce soi-disant “grand shōzanka”, ce guide qu’il vénérait comme une divinité. existait-il, seulement ? la réalité, c’est qu’il utilisait des mots pour ce qu’ils sont : des mots. malgré ce qu’il avait avancé, je ne voyais que l’illusion égoïste d’un homme cherchant à s’élever en octroyant une vie animale.
« sasuke. uchiha sasuke, c’est comme ça, que je m’appelle. »
la liberté véritable exige un abandon total des attaches, des illusions, et même de soi-même. me concernant, elle m’indiquait de renoncer à ce qui me définit, quitte à me perdre dans la douleur, la haine et l’incertitude. elle me perdait au sekai à raison de brûler tous les prismes, qu’ils soient extérieurs ou intérieurs. je voulais ardemment toucher la liberté brute, dénuée des flammes de l’illusion. je voulais voir au-delà de ce que mes yeux me montraient, pour espérer un jour dépasser itachi.
« la liberté, c’est croire qu’on choisit. mais souvent, on ne fait qu’ignorer ce qui nous manipule. pourtant, c’est seulement quand nos choix échappent à toute nécessité qu’on touche à une vraie liberté. déclarai-je. »
par délicatesse, je vins me percher sur une roche. une de mes jambes repliée sous moi, l’autre pendante, oscillant doucement dans le vide. la chaleur du feu m’effleurait, un réconfort bienvenu dans cette nuit froide. pourtant, mon esprit restait ailleurs, tendu vers un seul désir : quitter cet endroit et regagner un quelconque village, où je pourrais enfin trouver un semblant de repos et de clarté. le crépitement des flammes aux couleurs orangées me ramenait à l’idée de continuer mon chemin vers ce foutu renard. alors que mes yeux se perdaient, je me demandais pourquoi j’avais accepté de rester ? était-ce la fatigue, ou simplement une curiosité à l’égard de cet homme et de son prétendu “guide” ? qu’importe. l’aube arriverait bientôt, et avec elle, le démon-renard. mon destin ne s’arrêterait pas ici, pas aux côtés de quelqu’un qui s’accrochait à des croyances aussi fragiles que la cendre.
je plissais les yeux.
« moi, je mettrai fin aux systèmes féodaux, non pas par des illusions de justice ou de paix, mais en imposant ma volonté par la force. quand ce monde pliera devant ma puissance, alors seulement je saurai que personne ne me contrôle et que j’ai forgé ma propre destinée. m'exclamai-je, déterminé. »
sans dire mot, les traits de mon visage se froncèrent en une grimace. j’abaissais mon menton, tandis que j’observais de force cette scène montrant ce qu’était la “liberté”. j’en restais sceptique. mes pupilles suivirent lentement le bâton. il traçait une pétale de cerisier contre la terre fraîche. que représentait-elle, cette pétale ? hanami était une coutume traditionnelle qui appelait à apprécier la beauté des fleurs. la floraison éphémère des cerisiers rappelait la vie. peinte par la mort, je n’y voyais aucun charme. les yeux clos, je n’interrompais pas le rituel. silencieux, je me souvins de mon duel avec itachi. son épée à mon flanc. les mots durs à mon égard. à partir de ce jour-là, j’étais méfiant envers toute forme de dévotion. aussi, je m’étais juré de mettre un terme aux porteurs d’idéaux ou de systèmes féodaux.
itachi n’avait cesse de me rappeler que j’étais faible. il attendait sûrement de moi que je vive ce genre de moment. tout ce que je compris, c’est qu’encore une fois, j’avais été trop faible pour lui porter secours, à ce sanglier en détresse. mon regard en amande s’éleva à l’homme aux cheveux argentés, alors qu’il prononçait des mots propres à son rituel. ma narine se plissa. il me dégoûtait. quand il eut enfin terminé, il se détourna pour m’adresser la parole. c’est là que je remarquais une chose étonnante : son caractère avait changé. le feu crépita. lui, il s’était assis serein et, d’un signe, il cherchait à ce que je le rejoigne. en premier lieu, je n’en avais pas envie. tout ce que je voulais, c’était partir à l’aube et reprendre ma traque du démon-renard. mais… la fatigue et le froid commencèrent à peser. aucun village ne s’était dressé sur ma route, et il était l’un des rares hommes que j’avais croisés depuis longtemps.
après quelques minutes, je me résolus finalement à le rejoindre, sans me départir de l’aversion que je ressentais pour ce que je venais de voir. je restai debout, le regard rivé sur les flammes, les bras croisés, la méfiance et l’indifférence clairement inscrites sur mon visage de porcelaine. il y avait des contradictions, même dans son propre discours. à sa place, jamais je n’aurais abaissé mon honneur en suivant aveuglément ce soi-disant “grand shōzanka”, ce guide qu’il vénérait comme une divinité. existait-il, seulement ? la réalité, c’est qu’il utilisait des mots pour ce qu’ils sont : des mots. malgré ce qu’il avait avancé, je ne voyais que l’illusion égoïste d’un homme cherchant à s’élever en octroyant une vie animale.
« sasuke. uchiha sasuke, c’est comme ça, que je m’appelle. »
la liberté véritable exige un abandon total des attaches, des illusions, et même de soi-même. me concernant, elle m’indiquait de renoncer à ce qui me définit, quitte à me perdre dans la douleur, la haine et l’incertitude. elle me perdait au sekai à raison de brûler tous les prismes, qu’ils soient extérieurs ou intérieurs. je voulais ardemment toucher la liberté brute, dénuée des flammes de l’illusion. je voulais voir au-delà de ce que mes yeux me montraient, pour espérer un jour dépasser itachi.
« la liberté, c’est croire qu’on choisit. mais souvent, on ne fait qu’ignorer ce qui nous manipule. pourtant, c’est seulement quand nos choix échappent à toute nécessité qu’on touche à une vraie liberté. déclarai-je. »
par délicatesse, je vins me percher sur une roche. une de mes jambes repliée sous moi, l’autre pendante, oscillant doucement dans le vide. la chaleur du feu m’effleurait, un réconfort bienvenu dans cette nuit froide. pourtant, mon esprit restait ailleurs, tendu vers un seul désir : quitter cet endroit et regagner un quelconque village, où je pourrais enfin trouver un semblant de repos et de clarté. le crépitement des flammes aux couleurs orangées me ramenait à l’idée de continuer mon chemin vers ce foutu renard. alors que mes yeux se perdaient, je me demandais pourquoi j’avais accepté de rester ? était-ce la fatigue, ou simplement une curiosité à l’égard de cet homme et de son prétendu “guide” ? qu’importe. l’aube arriverait bientôt, et avec elle, le démon-renard. mon destin ne s’arrêterait pas ici, pas aux côtés de quelqu’un qui s’accrochait à des croyances aussi fragiles que la cendre.
je plissais les yeux.
« moi, je mettrai fin aux systèmes féodaux, non pas par des illusions de justice ou de paix, mais en imposant ma volonté par la force. quand ce monde pliera devant ma puissance, alors seulement je saurai que personne ne me contrôle et que j’ai forgé ma propre destinée. m'exclamai-je, déterminé. »
Re: [FB] Sous l’éclat de l’astre lunaire [Feat Sasuke Uchiha] - 05.01.25 16:02
SOUS L'ECLAT DE L'ASTRE LUNAIRE
Le Shinjin, immobile et serein, patienta jusqu’à ce que le jeune homme à la chevelure sombre prenne place à ses côtés, autour du feu crépitant, pour entamer un échange. Les interrogations posées jusque-là effleuraient la surface, portant sur ce que le nouvel arrivant avait observé de ses propres yeux. Toutefois, des vérités plus profondes devaient être mises en lumière. Kyogi, conscient des limitations inhérentes aux sens humains, savait que transcender les perceptions immédiates pour sonder l’essence des choses était une tâche ardue, exigeant une ouverture rare de l’esprit.
L’homme se présenta simplement sous le nom d’Uchiha Sasuke, et bien que le visage impassible du Shinjin ne trahisse aucune émotion, il était parfaitement conscient de l’identité de son interlocuteur. De nombreuses histoires et rumeurs circulaient dans le Sekai à son sujet. Il était connu comme le frère cadet d’Itachi Uchiha, et une certitude s’imposait : ces deux hommes comptaient parmi les plus grands shinobis de leur époque.
Dans l’esprit du Saishu, cette rencontre était une opportunité rare, presque inespérée, tant il semblait improbable de croiser un tel individu. Silencieux et attentif, l’immaculé prêta une oreille soigneuse aux réponses du Uchiha, absorbant chaque mot avec une sérénité quasi solennelle.
Malgré la puissance incontestable de l’homme qui lui faisait face, c’était le Shinjin qui menait subtilement le fil de cette conversation. Tel un sculpteur patient, il travaillait à modeler l’échange, sondant délicatement l’esprit de son interlocuteur à la recherche d’un trésor caché — une révélation précieuse qu’il pourrait exploiter par la suite, tout en approfondissant sa compréhension de celui qui se tenait devant lui.
Les premiers mots qui franchirent ses lèvres furent soigneusement choisis, portés sur le thème de la liberté. Quelle conception un tel homme, un errant traversant le Sekai, pouvait-il bien avoir de ce concept ? Une question à la fois anodine et profondément révélatrice, posée avec une précision calculée.
Cette réponse résonna profondément dans l’âme du Shinjin, éveillant en lui une réflexion aiguë sur la vision exprimée par Sasuke. Il apparaissait clairement que ce dernier n’avait pas encore atteint la compréhension de la véritable liberté. L’illusion de contrôle, cette croyance fallacieuse selon laquelle l’individu pense choisir librement alors que ses décisions sont en réalité façonnées par des influences externes ou internes — qu’il s’agisse de la société, des instincts primaires, des désirs ou des obligations — était la première faille discernée par Kyogi dans ses paroles.
De plus, ses paroles révélaient l’omniprésence de ce que l’on pourrait appeler une manipulation invisible : une force insidieuse, subtile au point d’échapper à la perception, qui façonne les décisions humaines et entrave leur pleine autonomie. Cette observation ouvrait une brèche dans la quête d’absolu du Shinjin. Chaque mot énoncé par l’Uchiha devenait une clé, permettant d’explorer davantage les méandres de sa réflexion et de mieux cerner l’état d’esprit dans lequel il se trouvait.
Une autre idée germa dans l’esprit de l’immaculé à l’écoute des premières réponses du brun : celle de l’entrave imposée par la nécessité. Cette notion, où tant de décisions humaines se trouvent dictées par des impératifs ou des contraintes, illustrait un obstacle fondamental à l’exercice d’un libre arbitre véritablement délié de toute influence.
Au fil des années, le Shinjin avait patiemment exploré et discerné les multiples entraves empêchant l’atteinte de la véritable liberté. Telles des chaînes, il les avait brisées une à une, abattant les murs qui obstruaient sa quête et révélant à chaque étape un nouveau chemin à arpenter. Ce périple l’avait finalement conduit aux portes sacrées du temple de son kami, Shozanka. Fort de cette expérience, il lui était devenu aisé de déceler les entraves invisibles ou inconscientes qui alourdissaient ceux qui se tenaient face à lui, trahissant leurs luttes intérieures et leurs illusions.
Changeant de position avec une aisance presque naturelle, le frère d’Itachi se jucha sur une roche légèrement surélevée, dominant le camp tout en laissant la chaleur du feu crépitant l’atteindre. Il poursuivit sa réponse, sa voix calme se mêlant au souffle du vent nocturne. Kyogi, toujours immobile, observait en silence, son esprit aiguisé attendant patiemment que l’Uchiha livre la totalité de ses réflexions. Le Shinjin savait que chaque mot, chaque nuance dans son discours, pouvait révéler une vérité enfouie. Cependant, une question fondamentale s’imposait : cet homme serait-il capable de discerner les chaînes qui l’entravaient, celles dissimulées dans l’ombre de son être ? Et si l’instant fatidique venait, aurait-il la force de les briser et d’avancer vers une liberté véritable ?
Dans l'esprit du Saishu, les entraves se dessinaient tel un enchevêtrement de colonnes colorées, allant de la plus insignifiante à la plus substantielle, à agencer méticuleusement sur le plateau stratégique d'un jeu de Go. L'analyse de Uchiha Sasuke venait de toucher à sa conclusion, et ce, au travers de simples paroles. La communication, loin de se réduire à un simple échange verbal, avait le pouvoir de dévoiler des facettes cachées de l’individu, plongeant ainsi dans une profondeur insoupçonnée. Chaque réponse, à première vue banale, dissimulait fréquemment des concepts bien plus élaborés et significatifs qu’il n’y apparaissait au premier abord.
Les dernières paroles de l’Uchiha montrait des intentions contradictoire avec la vision de Kyogi. Dans sa quête de liberté, le brun semblait devoir avoir recours à la force. Imposer sa volonté par la force, ne permettait pas de libérer les autres mais à soumettre. Cela impliquait alors une domination sur les autres, enfermant chaque être par une chaîne volontairement placé par l’Uchiha, réduisant leur liberté en fonction de la sienne. L'utilisation de la violence et l'imposition par la force faisait écho à un contrôle, une forme d'autorité qui contrevient à l'idée de liberté véritable.
Depuis de nombreuses années, le Shinjin avait observé ce type d'individu, qu’il fût faible ou puissant. Il semblait que l'humanité associait invariablement la liberté de l’individu à l'acquisition du pouvoir, notamment à travers la domination des autres. Et c'est là que surgissait le principal problème, une teinte orangée apparaissant sur le plateau de Go dans l’esprit du Shinjin.
Cette quête de pouvoir risquait de se transformer en une illusion. Bien que l’individu puisse être convaincu qu'en dominant le monde, il atteindrait enfin la liberté, il s'enfermait en réalité dans une dynamique où le pouvoir extérieur devenait le seul fondement de sa propre liberté, ce qui, en définitive, entravait toute véritable autonomie.
Kyogi fixa l'Uchiha d'un regard empreint de sincérité, puis, après un bref silence, laissant à l'errant le temps de digérer les paroles du Saishu, il reprit :
Kyogi connaissait déjà la réponse de son interlocuteur, mais face à cet être prisonnier de chaînes invisibles, il se sentait obligé de lui offrir son aide. La voie qu'il suivait semblait inévitablement le conduire vers les ténèbres. Quelle serait sa réponse face à cette proposition ? Était-il capable de percevoir les subtilités des paroles du Shinjin, ou demeurait-il enfermé dans son propre point de vue ? Kyogi n'avait pas encore révélé toute la profondeur de ce qu'il avait discerné chez Sasuke ; il choisissait de garder ces révélations pour lui, car elles lui permettaient de mieux comprendre la véritable nature de cet homme.
L’homme se présenta simplement sous le nom d’Uchiha Sasuke, et bien que le visage impassible du Shinjin ne trahisse aucune émotion, il était parfaitement conscient de l’identité de son interlocuteur. De nombreuses histoires et rumeurs circulaient dans le Sekai à son sujet. Il était connu comme le frère cadet d’Itachi Uchiha, et une certitude s’imposait : ces deux hommes comptaient parmi les plus grands shinobis de leur époque.
Dans l’esprit du Saishu, cette rencontre était une opportunité rare, presque inespérée, tant il semblait improbable de croiser un tel individu. Silencieux et attentif, l’immaculé prêta une oreille soigneuse aux réponses du Uchiha, absorbant chaque mot avec une sérénité quasi solennelle.
Malgré la puissance incontestable de l’homme qui lui faisait face, c’était le Shinjin qui menait subtilement le fil de cette conversation. Tel un sculpteur patient, il travaillait à modeler l’échange, sondant délicatement l’esprit de son interlocuteur à la recherche d’un trésor caché — une révélation précieuse qu’il pourrait exploiter par la suite, tout en approfondissant sa compréhension de celui qui se tenait devant lui.
Les premiers mots qui franchirent ses lèvres furent soigneusement choisis, portés sur le thème de la liberté. Quelle conception un tel homme, un errant traversant le Sekai, pouvait-il bien avoir de ce concept ? Une question à la fois anodine et profondément révélatrice, posée avec une précision calculée.
Cette réponse résonna profondément dans l’âme du Shinjin, éveillant en lui une réflexion aiguë sur la vision exprimée par Sasuke. Il apparaissait clairement que ce dernier n’avait pas encore atteint la compréhension de la véritable liberté. L’illusion de contrôle, cette croyance fallacieuse selon laquelle l’individu pense choisir librement alors que ses décisions sont en réalité façonnées par des influences externes ou internes — qu’il s’agisse de la société, des instincts primaires, des désirs ou des obligations — était la première faille discernée par Kyogi dans ses paroles.
De plus, ses paroles révélaient l’omniprésence de ce que l’on pourrait appeler une manipulation invisible : une force insidieuse, subtile au point d’échapper à la perception, qui façonne les décisions humaines et entrave leur pleine autonomie. Cette observation ouvrait une brèche dans la quête d’absolu du Shinjin. Chaque mot énoncé par l’Uchiha devenait une clé, permettant d’explorer davantage les méandres de sa réflexion et de mieux cerner l’état d’esprit dans lequel il se trouvait.
Une autre idée germa dans l’esprit de l’immaculé à l’écoute des premières réponses du brun : celle de l’entrave imposée par la nécessité. Cette notion, où tant de décisions humaines se trouvent dictées par des impératifs ou des contraintes, illustrait un obstacle fondamental à l’exercice d’un libre arbitre véritablement délié de toute influence.
Au fil des années, le Shinjin avait patiemment exploré et discerné les multiples entraves empêchant l’atteinte de la véritable liberté. Telles des chaînes, il les avait brisées une à une, abattant les murs qui obstruaient sa quête et révélant à chaque étape un nouveau chemin à arpenter. Ce périple l’avait finalement conduit aux portes sacrées du temple de son kami, Shozanka. Fort de cette expérience, il lui était devenu aisé de déceler les entraves invisibles ou inconscientes qui alourdissaient ceux qui se tenaient face à lui, trahissant leurs luttes intérieures et leurs illusions.
Changeant de position avec une aisance presque naturelle, le frère d’Itachi se jucha sur une roche légèrement surélevée, dominant le camp tout en laissant la chaleur du feu crépitant l’atteindre. Il poursuivit sa réponse, sa voix calme se mêlant au souffle du vent nocturne. Kyogi, toujours immobile, observait en silence, son esprit aiguisé attendant patiemment que l’Uchiha livre la totalité de ses réflexions. Le Shinjin savait que chaque mot, chaque nuance dans son discours, pouvait révéler une vérité enfouie. Cependant, une question fondamentale s’imposait : cet homme serait-il capable de discerner les chaînes qui l’entravaient, celles dissimulées dans l’ombre de son être ? Et si l’instant fatidique venait, aurait-il la force de les briser et d’avancer vers une liberté véritable ?
Dans l'esprit du Saishu, les entraves se dessinaient tel un enchevêtrement de colonnes colorées, allant de la plus insignifiante à la plus substantielle, à agencer méticuleusement sur le plateau stratégique d'un jeu de Go. L'analyse de Uchiha Sasuke venait de toucher à sa conclusion, et ce, au travers de simples paroles. La communication, loin de se réduire à un simple échange verbal, avait le pouvoir de dévoiler des facettes cachées de l’individu, plongeant ainsi dans une profondeur insoupçonnée. Chaque réponse, à première vue banale, dissimulait fréquemment des concepts bien plus élaborés et significatifs qu’il n’y apparaissait au premier abord.
Les dernières paroles de l’Uchiha montrait des intentions contradictoire avec la vision de Kyogi. Dans sa quête de liberté, le brun semblait devoir avoir recours à la force. Imposer sa volonté par la force, ne permettait pas de libérer les autres mais à soumettre. Cela impliquait alors une domination sur les autres, enfermant chaque être par une chaîne volontairement placé par l’Uchiha, réduisant leur liberté en fonction de la sienne. L'utilisation de la violence et l'imposition par la force faisait écho à un contrôle, une forme d'autorité qui contrevient à l'idée de liberté véritable.
Depuis de nombreuses années, le Shinjin avait observé ce type d'individu, qu’il fût faible ou puissant. Il semblait que l'humanité associait invariablement la liberté de l’individu à l'acquisition du pouvoir, notamment à travers la domination des autres. Et c'est là que surgissait le principal problème, une teinte orangée apparaissant sur le plateau de Go dans l’esprit du Shinjin.
Cette quête de pouvoir risquait de se transformer en une illusion. Bien que l’individu puisse être convaincu qu'en dominant le monde, il atteindrait enfin la liberté, il s'enfermait en réalité dans une dynamique où le pouvoir extérieur devenait le seul fondement de sa propre liberté, ce qui, en définitive, entravait toute véritable autonomie.
Tu t'égare totalement, Uchiha Sasuke. Ta conception de la liberté n'est qu'une illusion, cherchant à imposer ta propre vision en dominant le monde par la seule force de ta puissance. En agissant ainsi, ni toi, ni le monde ne connaîtront la véritable liberté. Et lorsque viendra le jour, si tu ne changes pas, je n'aurai d'autre choix que de trancher cette entrave qui pèse sur le Sekai et de libérer le monde de ton influence.
Il est indéniable que cette perspective ne m’est sans doute pas exclusive. Nombreux seront ceux qui aspireront à cette liberté, et leur quête ne pourra se réaliser sans que cela n’implique, inévitablement, ta disparition. Car, en effet, la liberté ne se soumet pas à l’imposition par la force ; elle se trouve dans l’autonomie intérieure, dans la faculté d'agir selon sa propre volonté, affranchie de toute contrainte extérieure.
Kyogi fixa l'Uchiha d'un regard empreint de sincérité, puis, après un bref silence, laissant à l'errant le temps de digérer les paroles du Saishu, il reprit :
Il te reste encore du temps pour percevoir une voie différente sur ton chemin. Il te faudra détacher certaines chaînes afin de te libérer pleinement. Rejoins mon culte, et je pourrai t'offrir la possibilité de découvrir de nouvelles perspectives, Uchiha Sasuke.
Kyogi connaissait déjà la réponse de son interlocuteur, mais face à cet être prisonnier de chaînes invisibles, il se sentait obligé de lui offrir son aide. La voie qu'il suivait semblait inévitablement le conduire vers les ténèbres. Quelle serait sa réponse face à cette proposition ? Était-il capable de percevoir les subtilités des paroles du Shinjin, ou demeurait-il enfermé dans son propre point de vue ? Kyogi n'avait pas encore révélé toute la profondeur de ce qu'il avait discerné chez Sasuke ; il choisissait de garder ces révélations pour lui, car elles lui permettaient de mieux comprendre la véritable nature de cet homme.
Re: [FB] Sous l’éclat de l’astre lunaire [Feat Sasuke Uchiha] - 09.01.25 23:00
« mais ne reste pas ici, fuis wa. »
le souffle me manque, coupé net. les flammes noires encore devant mes yeux, vivantes, menaçantes. elles semblent vouloir me dévorer, n’étaient que le reflet de ma propre colère. ces mots d’itachi résonnent dans ma tête, persistants, impossibles à ignorer. je vacille, pris entre la chaleur suffocante des braises et la froideur humide de la brume qui envahit mes sens. la fenêtre était là. une échappatoire, ou peut-être un piège. mon corps avait choisi avant même que mon esprit ne comprenne. je me suis élancé. aveuglément.
mon cœur bat à s’en rompre, chaque pulsation résonne jusque dans mes tempes. l’air de la nuit frappe mon visage, glacial, mais je ne ressens rien d’autre que le feu. ces flammes, je m’y accroche, comme à un dernier repère. itachi… non, il ne pouvait pas mentir. pas là-dessus. ces mots, ces foutus mots, sont tout ce qui me maintient debout. mais pourquoi courais-je alors ? fuyais-je vraiment ? je n’en suis pas sûr. mes jambes, elles, ne ralentissent pas. je ne me retourne pas. derrière moi, les corbeaux s’élèvent, funestes et silencieux, comme si eux aussi savaient.
le sekai. ce mot me hante. qu’en savait-il vraiment ? que pouvais-je en comprendre, moi, avec si peu de réponses ? à wa, les légendes sur uchiha madara étaient nombreuses, effrayantes. mais moi, je m’étais approprié son gunbai. cette arme, précieuse relique, je l’avais arrachée aux mains d’uchiha tajima. ce jour-là, j’avais brisé les règles du bushidô, renié les traditions, imposé ma propre volonté. par la terreur, par la surprise. c’était ma victoire, mon affirmation d’existence. pourtant, ce souvenir me brûle à présent. était-ce de l’arrogance ? ou bien une vérité que je refuse encore d’admettre ?
les flammes grandissent, s’élancent devant mon regard en amande, vivantes, presque conscientes. elles me parlent, elles me jugent. chaque pas me rapproche du vide, et pourtant je m’accroche à cette conviction : itachi ne m’aurait pas trompé. pas sur ça. le sekai n’est pas un lieu. c’est une épreuve. une vérité. et moi, je m’y dirige, malgré le souffle court, malgré la peur qui ronge mes entrailles. je suis seul, terrifié, mais je continue. parce que je ne peux pas m’arrêter. parce que je refuse de céder.
mes yeux clos, un sourire malicieux, étirant le coin de ma lèvre.
« hn. illusion, dis-tu ? » mon visage de porcelaine se détourna lentement, une lueur de démence à mes yeux, avant de planter mon regard dans le sien. « la liberté n’est pas un droit que l’on réclame, mais un pouvoir que l’on prend. ceux qui crient à la véritable liberté sont souvent ceux qui manquent de la force pour la défendre. ma vision du monde ne cherche pas à plaire, elle cherche à unifier. si l’ordre que j’impose semble être une entrave, c’est parce qu’un monde divisé par des rivalités stériles n’est qu’une chaîne brisée. les ténèbres dans lesquelles j’ai plongé m’ont enseigné que ce monde est trop corrompu pour être sauvé par des idéaux. »
piéger kyogi dans un genjutsu ? non. ce n’est pas son esprit que je veux plier, mais ses certitudes que je veux briser. les mots sont déjà là, acérés, plus réels que n’importe quelle illusion. ils frappent, sourds et implacables. pas de refuge. pas d’échappatoire. il entend, mais refuse de comprendre. c’est mieux ainsi. la vérité n’est pas faite pour consoler, mais pour déchirer. et je le déchirerai.
ma jambe supposant mon drapé violine regagna la terre. mes doigts contre la roche froide. j’en pris appui en me relevant, doucement. je restai un moment, immobile devant le feu. ma tête tournait. encore trop tôt pour reprendre le chemin vers le démon-renard. il fallait que je me trouve un autre endroit. un autre endroit pour me réchauffer et apprécier au silence, le repos qui me bercerait. je n’imaginais pas que tout ça soit aussi dur. lui, il s’était raccroché à ce shozanka, moi à mon grand frère, itachi.
« je ne domine pas par simple soif de puissance, mais parce que sans un souverain fort, le chaos règne. et toi, qui prétends vouloir trancher mes chaînes pour libérer le sekai, es-tu prêt à porter le poids de ce monde ? comprends bien ceci : libérer le monde sans direction, c’est le condamner à l’anarchie. » dis-je.
quelques pas qui m’éloignent de lui, de son feu, de ses convictions. mais chaque pas me rapproche d’un autre combat, d’une autre confrontation, peut-être plus redoutable encore : celle de trouver ma propre vérité dans ce chaos. mon regard se déportant en arrière, par-delà mon épaule pour le regarder, las.
« quand viendra le jour dont tu parles, viens donc face à moi. mais souviens-toi, celui qui brandit l’épée pour me défier devra porter la responsabilité de ce qu’il prétend sauver. je t’attends, mais sache que mon empire sera bâti sur le sang et les os de ceux qui ont cru à d'autres illusions. ce n’est pas ma liberté que tu défieras, c’est la justice que je forge. » prévins-je.
le souffle me manque, coupé net. les flammes noires encore devant mes yeux, vivantes, menaçantes. elles semblent vouloir me dévorer, n’étaient que le reflet de ma propre colère. ces mots d’itachi résonnent dans ma tête, persistants, impossibles à ignorer. je vacille, pris entre la chaleur suffocante des braises et la froideur humide de la brume qui envahit mes sens. la fenêtre était là. une échappatoire, ou peut-être un piège. mon corps avait choisi avant même que mon esprit ne comprenne. je me suis élancé. aveuglément.
mon cœur bat à s’en rompre, chaque pulsation résonne jusque dans mes tempes. l’air de la nuit frappe mon visage, glacial, mais je ne ressens rien d’autre que le feu. ces flammes, je m’y accroche, comme à un dernier repère. itachi… non, il ne pouvait pas mentir. pas là-dessus. ces mots, ces foutus mots, sont tout ce qui me maintient debout. mais pourquoi courais-je alors ? fuyais-je vraiment ? je n’en suis pas sûr. mes jambes, elles, ne ralentissent pas. je ne me retourne pas. derrière moi, les corbeaux s’élèvent, funestes et silencieux, comme si eux aussi savaient.
le sekai. ce mot me hante. qu’en savait-il vraiment ? que pouvais-je en comprendre, moi, avec si peu de réponses ? à wa, les légendes sur uchiha madara étaient nombreuses, effrayantes. mais moi, je m’étais approprié son gunbai. cette arme, précieuse relique, je l’avais arrachée aux mains d’uchiha tajima. ce jour-là, j’avais brisé les règles du bushidô, renié les traditions, imposé ma propre volonté. par la terreur, par la surprise. c’était ma victoire, mon affirmation d’existence. pourtant, ce souvenir me brûle à présent. était-ce de l’arrogance ? ou bien une vérité que je refuse encore d’admettre ?
les flammes grandissent, s’élancent devant mon regard en amande, vivantes, presque conscientes. elles me parlent, elles me jugent. chaque pas me rapproche du vide, et pourtant je m’accroche à cette conviction : itachi ne m’aurait pas trompé. pas sur ça. le sekai n’est pas un lieu. c’est une épreuve. une vérité. et moi, je m’y dirige, malgré le souffle court, malgré la peur qui ronge mes entrailles. je suis seul, terrifié, mais je continue. parce que je ne peux pas m’arrêter. parce que je refuse de céder.
mes yeux clos, un sourire malicieux, étirant le coin de ma lèvre.
« hn. illusion, dis-tu ? » mon visage de porcelaine se détourna lentement, une lueur de démence à mes yeux, avant de planter mon regard dans le sien. « la liberté n’est pas un droit que l’on réclame, mais un pouvoir que l’on prend. ceux qui crient à la véritable liberté sont souvent ceux qui manquent de la force pour la défendre. ma vision du monde ne cherche pas à plaire, elle cherche à unifier. si l’ordre que j’impose semble être une entrave, c’est parce qu’un monde divisé par des rivalités stériles n’est qu’une chaîne brisée. les ténèbres dans lesquelles j’ai plongé m’ont enseigné que ce monde est trop corrompu pour être sauvé par des idéaux. »
piéger kyogi dans un genjutsu ? non. ce n’est pas son esprit que je veux plier, mais ses certitudes que je veux briser. les mots sont déjà là, acérés, plus réels que n’importe quelle illusion. ils frappent, sourds et implacables. pas de refuge. pas d’échappatoire. il entend, mais refuse de comprendre. c’est mieux ainsi. la vérité n’est pas faite pour consoler, mais pour déchirer. et je le déchirerai.
ma jambe supposant mon drapé violine regagna la terre. mes doigts contre la roche froide. j’en pris appui en me relevant, doucement. je restai un moment, immobile devant le feu. ma tête tournait. encore trop tôt pour reprendre le chemin vers le démon-renard. il fallait que je me trouve un autre endroit. un autre endroit pour me réchauffer et apprécier au silence, le repos qui me bercerait. je n’imaginais pas que tout ça soit aussi dur. lui, il s’était raccroché à ce shozanka, moi à mon grand frère, itachi.
« je ne domine pas par simple soif de puissance, mais parce que sans un souverain fort, le chaos règne. et toi, qui prétends vouloir trancher mes chaînes pour libérer le sekai, es-tu prêt à porter le poids de ce monde ? comprends bien ceci : libérer le monde sans direction, c’est le condamner à l’anarchie. » dis-je.
quelques pas qui m’éloignent de lui, de son feu, de ses convictions. mais chaque pas me rapproche d’un autre combat, d’une autre confrontation, peut-être plus redoutable encore : celle de trouver ma propre vérité dans ce chaos. mon regard se déportant en arrière, par-delà mon épaule pour le regarder, las.
« quand viendra le jour dont tu parles, viens donc face à moi. mais souviens-toi, celui qui brandit l’épée pour me défier devra porter la responsabilité de ce qu’il prétend sauver. je t’attends, mais sache que mon empire sera bâti sur le sang et les os de ceux qui ont cru à d'autres illusions. ce n’est pas ma liberté que tu défieras, c’est la justice que je forge. » prévins-je.