Shinjin Kyogi

「La véritable liberté ne s’offre qu’à ceux qui osent briser les chaînes de leurs liens terrestres, même si cela exige de détruire tout ce qui les retient. Le sang versé et les cendres dispersées ne sont pas des péchés, mais des offrandes sur l’autel de l’émancipation. Celui qui refuse de tuer pour se libérer choisit d’être esclave de ses propres entraves.」

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équipement

Kimono + Haori

Kimono gris simple, drapé de manière élégante, surmonté d’un haori noir, symbole de gravité et de mystère.

Cotte de Maille

Armure de torse souple, discrètement dissimulée sous son kimono, offrant une protection tout en restant légère et flexible pour ses mouvements.

Gant de combat

Des gants standards, conçus pour la protection des mains lors des combats, alliant confort et efficacité.

Lot de Kunai

Armes blanches polyvalentes utilisées par les shinobis, adaptées pour le lancer, le corps-à-corps ou d'autres usages tactiques.

Sacoche de ceinture

Un petit réceptacle attaché à la ceinture du kimono, conçu pour contenir divers objets de petite taille, offrant ainsi une commodité pour transporter des outils essentiels lors des missions.

comportement

Kyōgi se dresse comme l’incarnation vivante de l’énigme dans le Sekai, une âme modelée par des péripéties tumultueuses qui ont sculpté en lui un paradoxe profondément ancré. Chaque moment de son existence s’apparente à une danse complexe entre lumière et obscurité, une oscillation délicate entre une sagesse éclatante et une cruauté implacable, entre la fragilité de l’humain et l’ambition transcendante du divin.

Doué d’un talent instinctif pour la manipulation, il maîtrise l’art de moduler ses facettes antithétiques avec une finesse presque surnaturelle, ajustant son masque aux besoins de chaque situation. Son charisme troublant laisse une empreinte durable sur ceux qui croisent sa route, qu’ils soient civils, marchands, shinobis ou samouraïs. Tous ressentent, dans sa présence, une fascination mêlée de crainte, comme s’il incarnait simultanément une parcelle d’éclat céleste et une ombre abyssale.

Kyōgi incarne avec une perfection troublante l’essence même de Shōzanka, le Kami qu’il vénère. En tant que Saishu, il marche sur une corde raide entre la promesse de liberté absolue et l’inévitable destruction qu’elle exige. Toutefois, ses intrigues sanglantes demeurent à une échelle mesurée, conscientes de ses limites actuelles. Il sait pertinemment qu’il lui faudra encore accumuler force et influence pour atteindre l’apogée de son ambition : devenir l’être humain le plus proche de son dieu, une véritable incarnation de la volonté divine sur terre.

Le jeu incessant de Kyōgi avec ses multiples masques le rend insondable, un être dont les véritables intentions restent un mystère pour quiconque tente de percer son énigme. Il peut, avec une aisance désarmante, offrir des paroles empreintes de compassion pour apaiser un esprit troublé, puis dans le même souffle, imposer une épreuve d’une brutalité implacable. Dans son esprit, la cruauté ne s’inscrit pas dans le cadre des notions de malveillance communes aux mortels, mais se révèle être un outil indispensable pour déchirer le voile des illusions et révéler des vérités profondes.

Sur le plan émotionnel, Kyōgi maintient une distance soigneusement mesurée avec autrui, y compris envers ceux qui pourraient lui être proches. Ce détachement calculé le dresse comme une figure d’un sommet inaccessible, dont la majesté inspire à la fois admiration et effroi, un équilibre fragile entre la fascination divine et la terreur que suscite l’inconnu.

En tant que Nukenin, Kyōgi est perçu comme un être dont les actions échappent à toute compréhension conventionnelle. Cependant, il nourrit une pleine conscience de cette perception, considérant ces jugements comme l’expression de la faiblesse humaine, une ignorance crasse de la véritable grandeur qui régit l’univers.

En définitive, le Shinjin se délecte de son rôle ambigu, oscillant entre le juge silencieux et le libérateur visionnaire. Chaque geste, chaque parole qu’il prononce semble porter le poids d’un monde en quête de liberté absolue, une liberté acquise à tout prix. Son chemin, sans égard aux attentes des autres, n’est guidé que par la foi inébranlable qu’il voue à son Kami, Shozanka.

principale aspiration / nindo

La liberté naît de la destruction des chaînes. Je suis l’instrument de cette émancipation, brisant les liens du sang, de la terre et du cœur. Chaque sacrifice est une offrande à la transcendance. Celui qui tue pour se libérer atteint la pureté, tandis que l’hésitant demeure esclave de ses peurs.

histoire

1581-1582

À l’aube de son premier acte, il se résolut à s’unir à cette pulsion latente, enfouie dans les abysses de son être, une voix intérieure qui résonnait avec une intensité croissante à mesure que les jours s’écoulaient. Brandissant un kunai dans une main tremblante, il demeura immobile durant de longues minutes, figé au-dessus de l’animal dont il s’apprêtait à écourter les souffrances.

Par la suite, il ne conserva qu’un souvenir précis : la sensation brûlante du liquide écarlate qui ruisselait le long de sa main droite. Le geste lui-même, l’instant fatidique où la pointe du kunai avait transpercé la chair de la bête, semblait avoir été effacé de sa mémoire, comme si l’esprit de Kyōgi avait érigé une muraille invisible pour le préserver d’une menace insidieuse.

Pour un enfant de sept ans, cette expérience avait provoqué un profond dégoût, voire une stupeur marquante, car les murmures omniprésents dans son esprit s’étaient brusquement éteints. Le jeune Shinjin, jusque-là épuisé et harassé, semblait soudainement renaître, comme si un besoin enfoui, inconscient, avait été apaisé par cet acte. Mais une question subsistait, pesante et insidieuse : combien de temps ce répit durerait-il avant que le tumulte intérieur ne reprenne ?

Enfant turbulent durant ses premières années d’apprentissage, il connut une accalmie notable lors de sa dernière année avant de devoir choisir sa voie. Le jeune garçon à la chevelure immaculée semblait alors habité par un espoir nouveau, baigné dans une lumière salvatrice qui paraissait promettre une rédemption ou un renouveau.

1582

Le jeune garçon, animé par l’ambition de suivre les traces de ses parents, prit la décision de devenir shinobi. Curieux et avide de savoir, il sollicitait constamment son père pour obtenir des enseignements sur les arts du ninjutsu et la vie des combattants. Ces moments d’apprentissage père-fils, empreints d’une complicité rare, furent cependant écourtés par une sombre réalité : Le père fut mandaté d'urgence pour une confrontation des plus périlleuses au cœur des terres de Hi no Kuni.

D'après sa mère, les shinobis de la capitale allaient être contraints d'affronter une menace redoutable : un puissant Yokai que l’on désignait comme un Bijū. L’opération s’avéra tragique, marquée par de lourdes pertes, parmi lesquelles se trouvait son père. Ce deuil brutal plongea le jeune Shinjin dans une douleur viscérale, et il hurla avec une intensité déchirante, un cri qui fit frémir même sa mère, témoin abasourdie de cette effusion de désespoir.

Boum… Boum… Le rythme frénétique de son myocarde résonnait comme un tambour de guerre. Kyōgi, pris d’une douleur oppressante, agrippait son torse frêle, comme s’il voulait arracher son cœur en proie à une folie insoutenable. Ses yeux se révulsèrent, laissant entrevoir le blanc terrifiant de ses pupilles, tandis qu’un filet de bave glissait de ses lèvres entrouvertes. Une tachycardie déchaînée s’entremêlait aux vagues dévastatrices d’émotions qui l’envahissaient : chagrin, colère, et incompréhension, les affres insoutenables d’un enfant confronté à la perte irréversible de son père.

Dans cette spirale infernale, son corps céda. L’enfant s’effondra, inconscient. Les médecins, perplexes, confirmèrent que sa respiration s’était stabilisée sans séquelle apparente, comme si son jeune corps avait trouvé un mécanisme instinctif de survie. Quand il sombra dans le sommeil, son visage affichait un calme troublant, une sérénité presque ironique après l’épreuve, tel un athlète ayant franchi un marathon de souffrances, exténué mais étrangement intact.

Bien qu'aucune séquelle physique ne fût décelée au réveil de Kyōgi, il était évident que quelque chose de plus profond s’était brisé en lui. La lumière fragile et la joie de vivre qu’il avait laborieusement cultivées s’étaient éteintes, comme soufflées par une tempête intérieure. Désormais, l’enfant arborait un masque d’impassibilité, son regard vidé de toute étincelle, fixant l’horizon avec une expression d’une désarmante vacuité.

Selon sa mère, sa voix, autrefois vibrante et enfantine, avait perdu toute modulation, adoptant un ton monotone qui glaçait les cœurs. Ses expressions faciales, si vivantes autrefois, s’étaient figées dans une froideur mécanique, et sa gestuelle s’était alourdie, comme si chaque mouvement était un fardeau. Les médecins, bien que perplexes, attribuèrent ces changements à un état post-traumatique, recommandant patience et temps pour que le jeune Shinjin puisse assimiler la perte dévastatrice de son père.

Ils rappelaient que le processus de deuil est unique à chaque être humain, se manifestant parfois de manière aussi insaisissable qu’implacable. Pourtant, pour ceux qui l’entouraient, il était évident que Kyōgi n’était plus le même : une ombre nouvelle semblait peser sur ses frêles épaules.

1583-1588

Pour atténuer la solitude de son fils, la mère de Kyōgi fit l’acquisition d’un petit chien, espérant qu’il pourrait éveiller en lui un semblant d’affection ou d’attachement. Cependant, pour le jeune Shinjin, la présence de l’animal était aussi insignifiante que son absence. Le chien pouvait se blottir contre lui ou s’éloigner à plusieurs mètres : Kyōgi ne le sollicitait jamais, ni par la parole ni par le geste. L’intention maternelle semblait se heurter à un mur émotionnel infranchissable.

Malgré les transformations profondes survenues après la mort de son père, son parcours académique demeura exemplaire, sinon énigmatique. Ses professeurs remarquaient souvent une contradiction déconcertante : son regard semblait perdu dans un monde intérieur obscur, pourtant il démontrait une concentration et une facilité d’apprentissage prodigieuses. Cette apparente dissociation entre son état émotionnel et ses performances académiques déstabilisait, mais son talent était indéniable.

Six années après la tragédie familiale, l’état de Kyōgi semblait figé dans un étrange statisme. Ceux qui l’entouraient s’étaient progressivement habitués à son tempérament glacial, bien que certains camarades de son âge murmuraient qu’il était "dérangé". Il pouvait, en effet, passer d’une douceur désarmante à une destruction verbale implacable, broyant psychologiquement ceux qu’il considérait comme indignes de sa présence.

Lors de l’examen final à l’académie, Kyōgi se distingua avec brio. Ses capacités d’analyse et son sens stratégique atypique impressionnèrent ses examinateurs. Toutefois, ses décisions, parfois glaçantes, soulevaient des questions. À un moment crucial, il n’hésita pas à considérer le sacrifice d’un camarade qu’il jugeait comme un frein à sa réussite. Pour Kyōgi, la finalité de l’objectif primait sur toute considération humaine. Sa froide rationalité, bien que terrifiante pour certains, scella son succès, le propulsant avec distinction parmi les diplômés de l’académie.

Quelques jours plus tard, un choix que fit Kyōgi glaça le sang de sa mère. En effet, lorsqu'elle aperçut son fils, un Genin désormais, s'approchant avec son chien inerte, la main fermement agrippée à son pelage, elle s'effondra à genoux, horrifiée. Des gouttes de sang maculaient le sol, chaque pas de Kyōgi marquant l'avancée de son sinistre fardeau. Le kunai, profondément enfoncé dans le cœur de l'animal, rappelait douloureusement le geste qu'il avait fait des années auparavant sur le pauvre lapin.

Kyōgi expliqua, d'une voix froide et dénuée d'émotion, que le chien boitait, qu'il semblait souffrir d'une blessure à la patte. Pour lui, il n'y avait qu'une seule solution : abréger ses souffrances. Le tuer, pour le libérer de toute douleur, de toute "emprise". Ce fut la première fois qu'il prononça quelque chose d'aussi absurde, d'invraisemblable. Ses mots, pourtant livrés avec un calme implacable, résonnèrent avec une froideur qui fit frémir le cœur de sa mère, laissant derrière lui un vide glaçant de logique pervertie :

“C’était le Ketsuraku no Michi (血落の道 - La Voie de la Libération Sanglante).”

1589

La figure maternelle se retrouvait accablée par un sentiment de culpabilité profond, convaincue de n’avoir pu sauver son fils des ténèbres qui semblaient l’engloutir. Elle en venait à penser qu’il était maudit par une force démoniaque, une malédiction implacable qui dévorait son âme. Les liens entre mère et fils s’étaient lentement distendus, jusqu’à ce qu’ils n’échangent plus un mot durant de longues journées. Ce jour-là, la mère se retrouva face à un dilemme que peu de mères pourraient concevoir : devait-elle éliminer son propre enfant pour le bien de l’humanité ?

Armée d’un kunai, elle invita son fils à l’accompagner sur la tombe de son défunt mari, puis, dans son esprit troublé, elle songea à faire une halte sur le chemin du retour, là où reposait leur chien. Kyōgi accepta sans protester. Le moment passé sur la tombe de son père fut, à première vue, calme et paisible, presque normal. La mère, le cœur lourd de doute, chercha dans cet instant une sorte de bénédiction de la part de son mari défunt, une approbation silencieuse pour l’acte qu’elle s’apprêtait à accomplir.

C’est alors qu’elle s’approcha de la tombe du chien, tremblante de terreur, et en sortit un kunai, le bras figé dans une hésitation paralysante. Elle se tenait prête à transpercer le cœur de son fils, mais dans un élan d’incertitude, elle se retrouva pétrifiée. C’est à ce moment que Kyōgi, d’un geste d’une froideur inouïe, s’avança et, sans une once de remords, planta le kunai dans le cœur de sa propre mère. Le dernier visage qu’elle aperçut fut celui de son fils, implacable et calme, qui prononça ces mots glacés :


“Le rituel du Haru no Zankai" (L’Éclosion de la Libération) est enfin accompli…”

Enfin détaché de tout lien, libéré de tout attachement, le visage de Kyōgi s’éclaira d’un sourire qu’il n’avait pas porté depuis une éternité, comme si, dans ce moment de solitude absolue, il goûtait enfin à la véritable liberté. S'agenouillant lentement au centre de la flaque de sang encore tiède de sa mère, il inclina la tête et, avec une dévotion sombre et totale, prononça ces mots d’une ferveur inébranlable :

"Je suis enfin tout à toi, Ô grand Shozanka !!!

L'enfant, rusé, laissa quelques mots soigneusement écrits sur un parchemin, dissimulant habilement la vérité derrière des mensonges soigneusement orchestrés. La lettre, placée près du corps, prétendait être un acte de suicide, expliquant que la mère, accablée par la malédiction de son enfant, avait mis fin à ses jours après avoir brûlé le corps de ce dernier. Elle y ajoutait qu'elle avait laissé les sangliers de la forêt dévorer les restes, comme ultime souillure.
Ainsi, à travers ce subterfuge, Kyogi se libéra définitivement de toute entrave, se forgeant un avenir en tant que shinobi libre (vagabod), désormais affranchi des chaînes qui le retenaient et libre de toute attache.

1590 à 1600

Kyōgi parcourut le monde, engagé dans une quête inlassable de perfection des arts shinobi, avant de s'établir principalement dans le Sekai, non loin des frontières de Hi no Kuni. Conscient de la périlleuse nature du Sekai, le Shinjin savait qu'il devait faire preuve de prudence et éviter de s'y aventurer imprudemment. Là, il commença à fonder et à développer son culte, semant les graines d’une foi nouvelle destinée à offrir la véritable libération à ceux qui aspiraient à la rédemption (aucun partisan pour l'instant). Sa vision était claire : devenir plus fort, atteindre un état transcendant, et se rapprocher du divin, surpassant ainsi l’humanité. À travers son culte, il chercha à instaurer une organisation religieuse redoutée et respectée, un puissant réseau de croyants où la terreur et la vénération se mêleraient, pour que sa propre foi devienne la plus influente du Sekai.

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compétences

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