Sur les traces de Tojo Hamaki. [Rang B ft Takarasagi] - 25.11.24 16:16
Tojo Hamamaki.
Se fait voler ses correspondances intimes avec une femme à l’identité inconnue, est porté disparu après avoir été interrogé et pour couronner le tout, personne n’a idée d’où il est passé.
Sauf peut-être, son frère et son fils, réunis en la présence de Takarasagi et Akula, dans la galerie d’armes.
On imagine Tojo comme un homme lâche, veule, qui s’est enfui avec son amante pour éviter les répercussions de sa bêtise. Pourtant, rien n’indique qu’il soit parti avec madame, l’analyse de ses correspondances insinuerait même plutôt le contraire : qu’il soit allé de son propre chef hors de l’Empire pour aller chercher madame… mademoiselle ? On ignore toujours sa destination.
Lorsqu’on marche un peu dans la salle où sont entreposés ses équipements, on se rend compte que Tojo doit être grand, voire gigantesque : sa grande armure dépasse les filles d’une bonne tête. Le grand gourdin de guerre qui trône à côté est épais, clouté et renforcé de métal. Assez gros pour assommer un démon de la montagne ou fracasser une porte d’un seul coup, on imagine mal un homme faible s’encombrer d’une telle arme.
En particulier lorsqu’on voit les dimensions du frère : grande silhouette blanche, le visage bandé pour cacher les ravages de la lèpre, figure encapuchonnée dont la cape de laine ne saurait dissimuler les épaules larges et la maladie, contenir une force surhumaine à la discrétion redoutable.
Là où certains peineraient pour faire coulisser l’imposant panneau de chêne massif monté sur rails, le frère le déplace d’une main distraite comme s’il s’agissait d’un cache-vue en papier de riz.
« J’ignore où est parti Tojo, » déclare le frangin en invitant les deux filles à le suivre vers le jardin de la demeure, « je ne suis pas convié à vivre avec lui d’ordinaire, la lèpre en effraie plus d’un en ville et je préfère le calme de la campagne. J’étais là seulement pour m’assurer que ses serviteurs s’occuperaient bien des cigognes en son absence.
-Les cigognes ? » Demande Akula sans cacher sa surprise.
« Oui, mon frère a signé un pacte avec ces dernières. Raison pour laquelle vous avez vu… » Il est interrompu par un craquement du bois, les lattes du plafond qui grince sous l’effort, « et que vous venez d’entendre. Elles séjournent sur son toit, elles font leurs nids qui pèsent lourd et mettent à rude épreuve la toiture. »
Le claquement de dix becs résonne à l’extérieur et les quatre vont dans le jardin.
« Puisque ni mon neveu, ni ma personne, ne savent où est parti Tojo, il convient de mener l’enquête. » Déclare le lépreux en tendant à Takarasagi un grand trousseau de clef, « toutes les portes de la demeure vous sont ouvertes et…
-Un instant ! » [/color]S’écrie une voix depuis le toit.
Et du ciel descend une grande cigogne blanche qui sans hésiter, se pose à côté des filles.
« Vous êtes à la recherche de mon partenaire, Tojo, n’est-ce pas ? » Demande le volatile qui arrive à la hauteur d’Akula. « Je sais où il est parti.
-Dites-nous donc maître cigogne, » reprend Akula avec un sourire. « Nous sommes toutes ouïes.
-Mon binôme est parti vers le Sud de l’archipel. Vers les montagnes. Une détentrice du pacte des cigognes y est en grande détresse. Cela faisait longtemps qu’il entretenait des correspondances avec elle et son silence l’alarmait. Jusqu’à ce qu’il reçoive des nouvelles d’une de mes consœurs.
-Comment ça ? Quelle consœur ?
-Eh bien une autre cigogne, pardi. » La samouraï a un peu honte que l’animal mystique ait dû lui souligner l’évidence. « L’invocation de madame. » Reprend lentement l’oiseau de légende, comme s’il s’adressait à une idiote. « A été voir mon féal cama… Mon bon copain Tojo. Pour que mon bon copain Tojo aille délivrer madame des méchants. Toi comprendre ?
-Je ne suis pas une aliénée…
-Pourtant vous avez du mal à suivre mademoiselle. Bref, cela fait quelques temps qu’il est parti, le temps que vous lanciez votre enquête, que l'ordre de mission soit distribué et que quelqu'un ne daigne le prendre, rien d’inquiétant, mais il semble que d’autres affaires temporelles l’aient rattrapées.
-En effet, le shogun a eu une mine contrite lorsqu’il a appris sa disparition suite au vol de ses papiers. Fort contrariée même.
-Baste, il est occupé à sauver une demoiselle en détresse. » Tempère la cigogne. « Si vous vous hâtez, vous devriez pouvoir le retrouver, mon binôme ne cherche guère à dissimuler sa présence, bien au contraire. Je peux vous accompagner si vous le souhaitez, il insistait beaucoup pour faire ça seul, même quand je l'ai incité à prendre une escorte de samouraïs. »
Akula a un regard vers le frangin lépreux.
« Allez-y, » déclare la mômie samouraï. « Je vais continuer de m’occuper de son domaine. Si vous en ressentez le besoin, embarquez son fils. Un apprenti samouraï pourra toujours vous être utile et cela sera plus intéressant que de s’entraîner au dojo. » Il a un regard vers Takarasagi. « Mademoiselle, je vous laisse les détails politiques de cette histoire, vous semblez… » Il a un coup d’œil vers ses épaules, puis sa carrure en générale, avant de chercher ses mots. « Vous semblez plus portée sur la réflexion que la capitaine Odawara. Je vous laisse donc le soin des détails.
-Je suis là vous savez. » Déclare Akula, un peu blasée d’être prise pour l’idiote de service.
Se fait voler ses correspondances intimes avec une femme à l’identité inconnue, est porté disparu après avoir été interrogé et pour couronner le tout, personne n’a idée d’où il est passé.
Sauf peut-être, son frère et son fils, réunis en la présence de Takarasagi et Akula, dans la galerie d’armes.
On imagine Tojo comme un homme lâche, veule, qui s’est enfui avec son amante pour éviter les répercussions de sa bêtise. Pourtant, rien n’indique qu’il soit parti avec madame, l’analyse de ses correspondances insinuerait même plutôt le contraire : qu’il soit allé de son propre chef hors de l’Empire pour aller chercher madame… mademoiselle ? On ignore toujours sa destination.
Lorsqu’on marche un peu dans la salle où sont entreposés ses équipements, on se rend compte que Tojo doit être grand, voire gigantesque : sa grande armure dépasse les filles d’une bonne tête. Le grand gourdin de guerre qui trône à côté est épais, clouté et renforcé de métal. Assez gros pour assommer un démon de la montagne ou fracasser une porte d’un seul coup, on imagine mal un homme faible s’encombrer d’une telle arme.
En particulier lorsqu’on voit les dimensions du frère : grande silhouette blanche, le visage bandé pour cacher les ravages de la lèpre, figure encapuchonnée dont la cape de laine ne saurait dissimuler les épaules larges et la maladie, contenir une force surhumaine à la discrétion redoutable.
Là où certains peineraient pour faire coulisser l’imposant panneau de chêne massif monté sur rails, le frère le déplace d’une main distraite comme s’il s’agissait d’un cache-vue en papier de riz.
« J’ignore où est parti Tojo, » déclare le frangin en invitant les deux filles à le suivre vers le jardin de la demeure, « je ne suis pas convié à vivre avec lui d’ordinaire, la lèpre en effraie plus d’un en ville et je préfère le calme de la campagne. J’étais là seulement pour m’assurer que ses serviteurs s’occuperaient bien des cigognes en son absence.
-Les cigognes ? » Demande Akula sans cacher sa surprise.
« Oui, mon frère a signé un pacte avec ces dernières. Raison pour laquelle vous avez vu… » Il est interrompu par un craquement du bois, les lattes du plafond qui grince sous l’effort, « et que vous venez d’entendre. Elles séjournent sur son toit, elles font leurs nids qui pèsent lourd et mettent à rude épreuve la toiture. »
Le claquement de dix becs résonne à l’extérieur et les quatre vont dans le jardin.
« Puisque ni mon neveu, ni ma personne, ne savent où est parti Tojo, il convient de mener l’enquête. » Déclare le lépreux en tendant à Takarasagi un grand trousseau de clef, « toutes les portes de la demeure vous sont ouvertes et…
-Un instant ! » [/color]S’écrie une voix depuis le toit.
Et du ciel descend une grande cigogne blanche qui sans hésiter, se pose à côté des filles.
« Vous êtes à la recherche de mon partenaire, Tojo, n’est-ce pas ? » Demande le volatile qui arrive à la hauteur d’Akula. « Je sais où il est parti.
-Dites-nous donc maître cigogne, » reprend Akula avec un sourire. « Nous sommes toutes ouïes.
-Mon binôme est parti vers le Sud de l’archipel. Vers les montagnes. Une détentrice du pacte des cigognes y est en grande détresse. Cela faisait longtemps qu’il entretenait des correspondances avec elle et son silence l’alarmait. Jusqu’à ce qu’il reçoive des nouvelles d’une de mes consœurs.
-Comment ça ? Quelle consœur ?
-Eh bien une autre cigogne, pardi. » La samouraï a un peu honte que l’animal mystique ait dû lui souligner l’évidence. « L’invocation de madame. » Reprend lentement l’oiseau de légende, comme s’il s’adressait à une idiote. « A été voir mon féal cama… Mon bon copain Tojo. Pour que mon bon copain Tojo aille délivrer madame des méchants. Toi comprendre ?
-Je ne suis pas une aliénée…
-Pourtant vous avez du mal à suivre mademoiselle. Bref, cela fait quelques temps qu’il est parti, le temps que vous lanciez votre enquête, que l'ordre de mission soit distribué et que quelqu'un ne daigne le prendre, rien d’inquiétant, mais il semble que d’autres affaires temporelles l’aient rattrapées.
-En effet, le shogun a eu une mine contrite lorsqu’il a appris sa disparition suite au vol de ses papiers. Fort contrariée même.
-Baste, il est occupé à sauver une demoiselle en détresse. » Tempère la cigogne. « Si vous vous hâtez, vous devriez pouvoir le retrouver, mon binôme ne cherche guère à dissimuler sa présence, bien au contraire. Je peux vous accompagner si vous le souhaitez, il insistait beaucoup pour faire ça seul, même quand je l'ai incité à prendre une escorte de samouraïs. »
Akula a un regard vers le frangin lépreux.
« Allez-y, » déclare la mômie samouraï. « Je vais continuer de m’occuper de son domaine. Si vous en ressentez le besoin, embarquez son fils. Un apprenti samouraï pourra toujours vous être utile et cela sera plus intéressant que de s’entraîner au dojo. » Il a un regard vers Takarasagi. « Mademoiselle, je vous laisse les détails politiques de cette histoire, vous semblez… » Il a un coup d’œil vers ses épaules, puis sa carrure en générale, avant de chercher ses mots. « Vous semblez plus portée sur la réflexion que la capitaine Odawara. Je vous laisse donc le soin des détails.
-Je suis là vous savez. » Déclare Akula, un peu blasée d’être prise pour l’idiote de service.