Le Premier Jinchūriki [ft. Sasuke] - 22.11.24 19:58
Le Premier Jinchuriki
Periode: Automne 1600Lieu: Sous-sol du laboratoire (dans le monde intérieur de Naruto)
Contexte Initial:
Naruto appelle inconsciemment à l’aide Sasuke qui pénètre alors dans son monde intérieur. Ce dernier devient témoin de la bataille qui se livre entre Naruto et Kyuubi.
La respiration du Shinobi est lente, paisible, il a l’air en paix. Il ne sent pas l’air qui lui passe dans les cheveux quand un fusuma peint aux exploits des avancées technologique du village s’ouvre. Ni les vêtements qui frottent ses bras, ses jambes, quand le personnel médical se penche sur lui pour tenter d’entrevoir un quelconque changement à une situation qui se révèle plus complexe que jamais.
Autour de lui, rôde le dernier rempart érigé pour se protéger de l’extérieur dont il s’est volontairement séparé : Sasuke. L’idée de demander à Sakura lui a traversé l’esprit, toutefois priver Konoha d’une iryounin dans ces temps compliqués était hors de question. Il avait préféré libérer la médecin, et occuper le samuraï. Il la sait capable de veiller à son chevet jusqu’à s’en oublier. Or, si elle peut sauver dix personnes plutôt que d’attendre un réveil, ainsi soit-il.
Non, Sasuke, c’était ce pseudo-prisonnier qui pouvait se montrer digne de confiance. Cette mission capitale le prouverait, Naruto en était persuadé, même s’il n’avait pas encore les mots, ou les raisons, de pouvoir se l’expliquer et encore moins l’expliquer au monde. Qu’auraient-ils fait de lui sinon ? Le bannir dans le Sekai ? Le renvoyer à Wa ? Pire ? Rien de positif n’attend les déserteurs et un katana qui s’ennuie est un risque que personne n’est prêt à prendre.
Inerte est le corps du ninja solaire. Pourtant, alors que Sasuke passe, quelque chose l’arrête : la poigne puissante et inoffensive d’un nouveau-né autour de son poignet. Un mouvement à la fois mou, déterminé et d’aucune douceur, ce corps déconnecté en est incapable.
Des griffes orangées, translucides, extensions des doigts du ninja, plantées dans le revers du bras du Uchiha. Le contraste entre l’acte barbare qui anime le geste et cette main désarticulée qui sort de l’eau appelant à l’aide. Aucune malice et pourtant. Rien ne va. Dans un moment presque en suspens, ce sang se met à couler lentement, aussi chaud que la lave épaisse d’un volcan, le long du bras du lion gardien. Il n’est pas dupe, si quelque chose a bougé ce bras, ce ne peut être Naruto.
Le chakra est comme le sang. Un cœur qui faiblit ne parvient plus à nourrir tout ce qui doit l’être. Il réorganise, priorise, se débat… sauve ce qui est nécessaire, se débarrasse du superflu, ignore le reste. Et si le chakra de Naruto ne lui permet plus d’endiguer cette force dans sa propre main, c’est qu’il perd le combat qu’il a voulu mener en y consacrant toute son énergie. Puisque là était la raison de son sommeil, pas vrai ?...
L’étreinte se resserre. Comprends qu’il est trop tard, Sasuke. Comprends que TU es le prochain sur ma liste. D’abord ce garçon qui pensait pouvoir être mon geôlier, et puis ce sera ton tour.
Dans son monde intérieur, Naruto est seul. Seul, devant l’immense cage aux bordures souillées d’encre aux motifs arabesques. Ce monde intérieur. Le Sceau, à la fois clef et serrure. De l’intérieur déborde un chakra cramoisi à l’odeur ferreuse qui éclate à gros bouillon comme le ferait de la boue. Des yeux rubis aux prunelles effilées noires et brillantes comme l’onyx le fixent. Une voix rauque, aussi profonde que la terre, gronde des mots incompréhensibles. Prières impies destinées à corrompre et blesser.
Naruto, debout, reste statique, vide. Dans un espace où le temps se confond, le rêve ne compte pas les secondes. 10 minutes, 10 jours, 10 mois, 10 ans… ? Depuis combien de temps survit-il ? Le visage du blond est fatigué d’une joute oculaire qui l’hypnotise. Seul lien entre l’imaginaire et le réel, chakra du goupil démoniaque qui enveloppe la main du Uzumaki comme l’eau remonte le long d’un parchemin.
« Sasu—ke? », articule-t-il, d’une surprise calme emprunte de stupeur lorsque celui-ci se révèle. Lui, ici ? Il y eut un bref instant de soulagement avant que son visage ne se durcisse. Il redirige son attention vers les deux lunes sanglantes qui servent d’yeux à Kyuubi. Le samuraï n’est que le fruit de son imagination, il perdait la tête. Encore une manipulation de ce renard pour tenter de l’affaiblir : « Va-t’en, qu'il lui réponde ou non, Naruto ferme tout ce qu'il peut, il ne veut pas écouter les affabulations de cette chimère aux traits familiers. Tu n'es pas réel... » une mantra suppliante, s’il ferme les yeux peut-être que tout cela aura l’air moins vrai...
Re: Le Premier Jinchūriki [ft. Sasuke] - 23.11.24 18:41
kyūbi menace.
「laissez-le, ordonnai-je.」
mon regard en amande se posait sur le jinchūriki. j’élevai mon reiatsu une première fois. d’un pas lent, je traversai le parquet en bois d’érable. les shinobi n’eurent d’autre choix que de s’écarter, autant par l’intensité dégagée de mon reiatsu que par reconnaissance du devoir que l’empereur de hi m’avait confié, et dont ils étaient au courant. j’élevai mon reiatsu une seconde fois. les plus faibles tombèrent, les autres comprirent ce que j’attendais : me retrouver seul. après tout, aucun d’eux n’était en mesure de le confronter. surtout, ce n’était aucun d’eux qu’il voulait.
「LAISSE-LE !」 hurlais-je.
un sursaut, puis ce qu’il se passa ensuite m’échappa. c’était soudain, intense et profondément destructeur. le démon-renard m’avait planté le bras de ses griffes, ou était-ce la volonté de naruto pour que je reste ? la saisie m’avait forcé à m’abaisser au fūton, courber l’échine de sorte à me retrouver proche de son corps, entr’ouvrir les lèvres à la recherche d’inspirations convenables. obéissant. je détestais ça. en déportant mon attention vers sa gueule angélique, c’était maintenant le kaléidoscope hypnotique du sharingan qui me faisait mal, au fond de mes yeux. l’agitation s’intensifiait de plus en plus, comme si mes yeux tentaient de me dire quelque chose.
「tch... gnrrr…」
je voyais à l’intérieur du monde de naruto, comme une chouette au clair de lune.
「regarde, naruto.」 l’appel résonna, rauque mais ferme, déchirant la tension qui imprégnait son monde intérieur. d’un mouvement délicat, je levai mon bras ensanglanté entre ses yeux et les orbes rouges et perfides du démon-renard. des éclats écarlates atterrirent sur son visage juvénile, ce visage toujours nimbé d’une innocence enfantine malgré le fardeau qu’il portait. il devait voir. ici et maintenant, il n’y avait plus de fuite possible.
mon bras restait levé par l’effort que je déployais pour ne pas flancher. 「si ce n’est pas réel, alors explique-moi pourquoi je saigne. le grondement des mots, à peine audible, portait une vérité plus glaciale que la présence oppressante du renard. j’attends.」 mais lui, il ne bougeait pas. il ne répondait pas. il restait figé dans cette absence qu’il cultivait, une absence qui creusait un gouffre entre lui et moi.
「tu penses que ça suffit ? que tu peux juste te fermer, te cacher dans cette noirceur et me laisser là ? mauvais calcul, naruto.」
je détournai un instant mes prunelles noires, comme pour rompre l’échange. de doigts fins, je saisis un morceau de tissu, volé quelque part dans un laboratoire, et j’entrepris de bander mon avant-bras avec des gestes lents, presque désintéressés. lorsque je relevai enfin la tête, prêt à croiser de nouveau son regard, je remarquai qu’il avait clos ses yeux. le silence pesant qui nous entourait n’était brisé que par le grondement sourd de kyūbi, tapi dans l’ombre, observant d’un œil cruel mais calculateur.
naruto ne bougeait pas. il restait là, immobile, ses paupières obstinément closes, refusant de me faire face. je me rapprochai davantage. mon visage n’était qu’à quelques centimètres de lui, si près que mon souffle se mêlait au sien, court et instable.
「tu ne veux pas m’échapper. tu le sais, pas vrai ? hn, naruto ?」 narguais-je, le regard perçant.
je voulais sentir le tremblement de lucidité parcourir son corps. léger, mais suffisant. c’était là, ce point de rupture que je cherchais, ce moment où il ne pourrait plus nier ma présence, lui qui me réclamait tant. laisse-moi voir l’éclat bleu derrière ses prunelles fermées qui cherchaient à me revenir.
「regarde-moi, naruto.」 ordonnai-je, d’impatience.
「laissez-le, ordonnai-je.」
mon regard en amande se posait sur le jinchūriki. j’élevai mon reiatsu une première fois. d’un pas lent, je traversai le parquet en bois d’érable. les shinobi n’eurent d’autre choix que de s’écarter, autant par l’intensité dégagée de mon reiatsu que par reconnaissance du devoir que l’empereur de hi m’avait confié, et dont ils étaient au courant. j’élevai mon reiatsu une seconde fois. les plus faibles tombèrent, les autres comprirent ce que j’attendais : me retrouver seul. après tout, aucun d’eux n’était en mesure de le confronter. surtout, ce n’était aucun d’eux qu’il voulait.
「LAISSE-LE !」 hurlais-je.
un sursaut, puis ce qu’il se passa ensuite m’échappa. c’était soudain, intense et profondément destructeur. le démon-renard m’avait planté le bras de ses griffes, ou était-ce la volonté de naruto pour que je reste ? la saisie m’avait forcé à m’abaisser au fūton, courber l’échine de sorte à me retrouver proche de son corps, entr’ouvrir les lèvres à la recherche d’inspirations convenables. obéissant. je détestais ça. en déportant mon attention vers sa gueule angélique, c’était maintenant le kaléidoscope hypnotique du sharingan qui me faisait mal, au fond de mes yeux. l’agitation s’intensifiait de plus en plus, comme si mes yeux tentaient de me dire quelque chose.
「tch... gnrrr…」
l’étreinte se resserra. comprends qu’il est trop tard, sasuke. comprends que tu es le prochain sur ma liste. d’abord ce garçon qui pensait pouvoir être mon geôlier, et puis ce sera ton tour.
je voyais à l’intérieur du monde de naruto, comme une chouette au clair de lune.
「regarde, naruto.」 l’appel résonna, rauque mais ferme, déchirant la tension qui imprégnait son monde intérieur. d’un mouvement délicat, je levai mon bras ensanglanté entre ses yeux et les orbes rouges et perfides du démon-renard. des éclats écarlates atterrirent sur son visage juvénile, ce visage toujours nimbé d’une innocence enfantine malgré le fardeau qu’il portait. il devait voir. ici et maintenant, il n’y avait plus de fuite possible.
mon bras restait levé par l’effort que je déployais pour ne pas flancher. 「si ce n’est pas réel, alors explique-moi pourquoi je saigne. le grondement des mots, à peine audible, portait une vérité plus glaciale que la présence oppressante du renard. j’attends.」 mais lui, il ne bougeait pas. il ne répondait pas. il restait figé dans cette absence qu’il cultivait, une absence qui creusait un gouffre entre lui et moi.
「tu penses que ça suffit ? que tu peux juste te fermer, te cacher dans cette noirceur et me laisser là ? mauvais calcul, naruto.」
je détournai un instant mes prunelles noires, comme pour rompre l’échange. de doigts fins, je saisis un morceau de tissu, volé quelque part dans un laboratoire, et j’entrepris de bander mon avant-bras avec des gestes lents, presque désintéressés. lorsque je relevai enfin la tête, prêt à croiser de nouveau son regard, je remarquai qu’il avait clos ses yeux. le silence pesant qui nous entourait n’était brisé que par le grondement sourd de kyūbi, tapi dans l’ombre, observant d’un œil cruel mais calculateur.
naruto ne bougeait pas. il restait là, immobile, ses paupières obstinément closes, refusant de me faire face. je me rapprochai davantage. mon visage n’était qu’à quelques centimètres de lui, si près que mon souffle se mêlait au sien, court et instable.
「tu ne veux pas m’échapper. tu le sais, pas vrai ? hn, naruto ?」 narguais-je, le regard perçant.
je voulais sentir le tremblement de lucidité parcourir son corps. léger, mais suffisant. c’était là, ce point de rupture que je cherchais, ce moment où il ne pourrait plus nier ma présence, lui qui me réclamait tant. laisse-moi voir l’éclat bleu derrière ses prunelles fermées qui cherchaient à me revenir.
「regarde-moi, naruto.」 ordonnai-je, d’impatience.
Re: Le Premier Jinchūriki [ft. Sasuke] - 26.11.24 16:50
R egarde-moi, entend-t-il : « Tu parles trop. » ; Le front se plisse légèrement dans une moue à ne pas confondre avec l’inquiétude. Une agressivité nouvelle dans le timbre de la voix claire du ninja, qui n’est pas sienne. Le rire rauque de Kyuubi qui fait résonner le torse. Les murs qui bougent encore. Le crissement d’une griffe sur le sol, monstre prêt à bondir malgré qu’il en ait été encore incapable. Il sait pourtant qu’en ce moment il gagne, pour une fois ce n’était pas son assurance maladive de Renard à Neuf queue, ni le sarcasme qu’on lui découvrirait plus tard. Aujourd’hui il n’est que violence et manigance, il a réussi, après un an, à atteindre la main du gardien au cheveux blond. Maintenant que le plus dur était fait, qu’il pouvait exercer une influence sur le réel, tout le reste serait facile.
Lorsque Naruto ouvre les yeux, ce n’est pas le bleu qui accueille le Uchiha mais un coucher de soleil. Regard teinté d’un orange pâle, goutte d’encre vermeille diluée dans une coupe d’eau cristalline. Naruto semble perdre une partie de lui-même à mesure que le temps passe. L’arme était si proche et pourtant insaisissable, inutilisable en l’état. Le sang sur son visage qui avait donné à son corps léthargique l’allure d’un blessé lui donne désormais des airs de guerrier sanguinaire : la même hargne qui lui avait permis de sceller ce démon contre toute attente – redirigée vers Sasuke, cet obstacle qui se dresse entre lui et le blond.
Et puis, un éclair, aussi vif que la chance qui frappe. Le regard s’adoucit, le ninja repousse Sasuke de sa droite dans un geste humain, aussi fort qu’il le peut. Alors que la gauche la suit dans son ombre et manque le visage du samuraï, griffes qui avaient atteintes le bras tentent une attaque. Une rapidité qui ne respecte rien, pas même le corps de l’hôte qui se tord dans des courbes qui lui arrachent une plainte de chien blessé. Il met un temps avant de reprendre sa position initiale, délai nécessaire pour le Renard qui s’injecte tel un parasite dans le derme. Le rire gronde, encore.
Maudit gamin.
De la vérité semée germe la confiance. La méfiance du ninja est naturelle. Un an, à entendre ces voix, à se faire railler par ce Démon, à surveiller ce sceau se faire grignoter par le temps et d’autres marques apparaître et disparaître dans des tentatives d’endiguer un typhon qui ne peut qu’être retardé – œuvre d’Orochimaru et ses médecins. Qu’il ne dise rien, car le goupil a l’oreille vive, qu’il lui montre, un signe, n’importe lequel, et puis Naruto revient à lui, le sang qui imbibe ce bandage. Sasuke. Il tente sa chance, au pire, ce sera la dernière ruse du Démon, il n’en peut plus, qu’il le dévore si ça lui chante :
« Je ne suis pas l’élu qu’on pensait que j’étais. ironisa-t-il dans une toux malade. pas vrai ?... » ; Pourquoi ce sourire est-il si triste. Pourquoi ces yeux si joyeux sont si maussades. Le renard était encore prisonnier, le sceau original en bon état, il s’inquiétait pour rien… Or, l’inquiétude ce n’est pas de la bouche de Naruto qu’on l’entend d’habitude : « C-comment ?... »
Comment était-il arrivé jusqu’ici, il se rappelait souhaiter sa présence et il se sentait mieux désormais. La question n’a pas d’importance, pourtant il veut savoir. Il n’est pas certain d’en saisir le sens, le sharingan c’est si cryptique, là où Sasuke ne comprendrait sans doute rien à la subtilité des sceaux. Car s’il le savait, il verrait que la situation est dramatique. Il avait fait le bon choix, en demandant Sasuke : « J’ai besoin que tu livres un message pour moi… » ; Sa voix était pesante, grave de poids pas de ton. De celles des gens qui disent au revoir en avance dans l’incertitude de quand cette dernière rencontre serait.
Re: Le Premier Jinchūriki [ft. Sasuke] - 02.12.24 1:31
ce n’est pas toi qui viens de parler.
non, ce n’était pas toi. ce n’est pas possible. ce n’est pas vrai. décontenancé, je m’étais mis à frémir. si mes yeux s’étaient écarquillés sous la surprise, les traits de mon visage de porcelaine se froncèrent d’incompréhension. je ne voulais pas y croire. ma mâchoire se serra. quant à mon visage, il se trouva encadré par mes mèches nuit effilées les plus dissidentes, alors que j’abaissais le menton, épris d’une certaine gêne. je lâchai un soupir soudain, observant autour de nous, le sentiment de crainte s’accroissant. ces murs qui bougent. le crissement des griffes sur le sol. il était prêt à bondir, bien qu’il en soit encore incapable. je m’attardai innocemment sur son front, comme si cela allait marcher. et puis,
ce regard.
son mouvement vif. j’aurais pu crever. encore. il m’avait épargné. encore. il avait réagi plus rapidement que mon sharingan. foutu moment d’absence. sans réfléchir, j’avais reculé contre son bras qui me repoussait. j’échappai une plainte, mais son cri écorché couvrit le mien, sa souffrance… sa souffrance m’arracha le cœur. en un réflexe presque raté, ma tête recula à l’approche des griffes acérées du démon renard. avant que tout ne redevienne à nouveau silence et grondements. cette puissance… d’où venait-elle ? elle n’avait rien de comparable avec celle d’itachi, c’était effroyable. je m’empressai de recouvrer mon souffle, ma respiration haletante. les yeux concentrés sur lui, alors qu’il toussait.
je suis là pour te rappeler que tu as un devoir. l’aurais-tu oublié, naruto ?
le sceau de kurama. ce pour quoi je t’ai prêté allégeance. ce en quoi tu crois. j’observais en silence ce sourire triste, ces yeux maussades, cette inquiétude. surtout, j’entendais ton au revoir. c’était ironique de ma part de te rappeler que tu avais une existence dans mon monde, quand, à bien des moments, moi aussi, j’ai voulu dire au revoir. néanmoins, j’avais préféré écouter mon frère, quitter wa et suivre le chemin qui me semblait le plus juste. tu te demandes comment, hein ? crétin. manifestement, naruto avait plongé dans les ténèbres de son renard intérieur. quelque part, il y avait quelque chose d’excitant à le voir autant se débattre. de l’autre, je n’admettais pas qu’il m’ignore.
「pas la peine, j’ai compris. railla-t-il d’un air las.」
je ne te laisserai pas faire ça.
jamais tu ne renonceras. jamais tu n’abandonneras. jamais hi ne contestera ce rôle d’élu qui semble porter ta vie. aucune humiliation ne t’atteindra. pas tant que je peux encore marcher. pas tant que je peux encore partager tes peines et teinter mon cœur de ta haine pour te faire avancer vers la lumière. tu ne me laisses pas le choix, naruto. j’entrerai dans ta folie quitte à me détruire, et ce, même si je dois parcourir tout seul ce chemin, parce que c’est la seule manière pour moi de le dépasser. itachi.
mon corps, creusé par l’os de mon bassin, percuta celui du shinobi. j’avais été si rapide qu’il n’avait pas vu mon déplacement. la pointe de mes doigts frêles s’enfila contre sa nuque, l’arrêt de mon nez pour humer sa tignasse. je m’assoupis aux souvenirs de cet été, sourire narquois aux lèvres, avant de réclamer son attention. toute son attention. mon souffle au creux de son oreille. il allait m’entendre, cette fois :
「naruto, considère que mon allégeance prend fin ici. je ne m’asservirai pas à un faible comme toi. je vais me charger de kyûbi moi-même… m’enquis-je.」
un regard en coin à l’éclat d’innocence, puis mon poing à son ventre, porté par mon reiatsu densifié, froid et sombre.
non, ce n’était pas toi. ce n’est pas possible. ce n’est pas vrai. décontenancé, je m’étais mis à frémir. si mes yeux s’étaient écarquillés sous la surprise, les traits de mon visage de porcelaine se froncèrent d’incompréhension. je ne voulais pas y croire. ma mâchoire se serra. quant à mon visage, il se trouva encadré par mes mèches nuit effilées les plus dissidentes, alors que j’abaissais le menton, épris d’une certaine gêne. je lâchai un soupir soudain, observant autour de nous, le sentiment de crainte s’accroissant. ces murs qui bougent. le crissement des griffes sur le sol. il était prêt à bondir, bien qu’il en soit encore incapable. je m’attardai innocemment sur son front, comme si cela allait marcher. et puis,
ce regard.
son mouvement vif. j’aurais pu crever. encore. il m’avait épargné. encore. il avait réagi plus rapidement que mon sharingan. foutu moment d’absence. sans réfléchir, j’avais reculé contre son bras qui me repoussait. j’échappai une plainte, mais son cri écorché couvrit le mien, sa souffrance… sa souffrance m’arracha le cœur. en un réflexe presque raté, ma tête recula à l’approche des griffes acérées du démon renard. avant que tout ne redevienne à nouveau silence et grondements. cette puissance… d’où venait-elle ? elle n’avait rien de comparable avec celle d’itachi, c’était effroyable. je m’empressai de recouvrer mon souffle, ma respiration haletante. les yeux concentrés sur lui, alors qu’il toussait.
je suis là pour te rappeler que tu as un devoir. l’aurais-tu oublié, naruto ?
le sceau de kurama. ce pour quoi je t’ai prêté allégeance. ce en quoi tu crois. j’observais en silence ce sourire triste, ces yeux maussades, cette inquiétude. surtout, j’entendais ton au revoir. c’était ironique de ma part de te rappeler que tu avais une existence dans mon monde, quand, à bien des moments, moi aussi, j’ai voulu dire au revoir. néanmoins, j’avais préféré écouter mon frère, quitter wa et suivre le chemin qui me semblait le plus juste. tu te demandes comment, hein ? crétin. manifestement, naruto avait plongé dans les ténèbres de son renard intérieur. quelque part, il y avait quelque chose d’excitant à le voir autant se débattre. de l’autre, je n’admettais pas qu’il m’ignore.
「pas la peine, j’ai compris. railla-t-il d’un air las.」
je ne te laisserai pas faire ça.
jamais tu ne renonceras. jamais tu n’abandonneras. jamais hi ne contestera ce rôle d’élu qui semble porter ta vie. aucune humiliation ne t’atteindra. pas tant que je peux encore marcher. pas tant que je peux encore partager tes peines et teinter mon cœur de ta haine pour te faire avancer vers la lumière. tu ne me laisses pas le choix, naruto. j’entrerai dans ta folie quitte à me détruire, et ce, même si je dois parcourir tout seul ce chemin, parce que c’est la seule manière pour moi de le dépasser. itachi.
mon corps, creusé par l’os de mon bassin, percuta celui du shinobi. j’avais été si rapide qu’il n’avait pas vu mon déplacement. la pointe de mes doigts frêles s’enfila contre sa nuque, l’arrêt de mon nez pour humer sa tignasse. je m’assoupis aux souvenirs de cet été, sourire narquois aux lèvres, avant de réclamer son attention. toute son attention. mon souffle au creux de son oreille. il allait m’entendre, cette fois :
「naruto, considère que mon allégeance prend fin ici. je ne m’asservirai pas à un faible comme toi. je vais me charger de kyûbi moi-même… m’enquis-je.」
un regard en coin à l’éclat d’innocence, puis mon poing à son ventre, porté par mon reiatsu densifié, froid et sombre.