Chinoike Takarasagi

"Je veux bien être reine, mais pas l'ombre du roi"

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équipement

Masque de HEBI

Masque de serpent assurant l'anonymat de Michi en tant que membre de HEBI.

Hanten de service

Hanten sans manche d'un gris-violacé servant d'uniforme à Michi lorsqu'elle porte son masque.

Nécessaire de crochetage

Tous les outils dont l'on peut rêver pour forcer la porte ou le coffret d'une cible.

Nécessaire à maquillage

Principalement destiné à dissimuler son tatouage quand la situation l'impose, Takarasagi s'en sert également lorsqu'elle a besoin de modifier ses traits.

Kimono adapté à la saison

Kimono uni alliant simplicité et qualité lui permettant de réaliser avec aisance ses tâches du quotidien.

Dizi

Flûte traversière délicatement ornée de nacre, souvenir de sa mère.

comportement

Trivia : Est une excellente joueuse de dizi • A peur des chevaux • Souffre d'une allergie aux oeufs • Dépense beaucoup dans des cosmétiques pour effacer ses cicatrices • Sa fleur préférée est l'Higanbana

Egale, calme et observatrice, Takarasagi est une femme qui s'efface volontiers, mais se distingue par un trait étrange : qu'importe sa mise ou sa localité, elle semble toujours appartenir à l'envrionnement dans lequel elle évolue. Cette capacité d'adaptabilité et son don pour le mimétisme facilitent son quotidien. À cela vient s'ajouter une certaine avarice en paroles qui lui donne parfois un côté fade ou hautain, déboutant les personnes venant à chercher son contact et la déshumanisant quelque peu.

Ceux qui la connaissent savent pourtant qu'elle est capable de longues conversation pour peu qu'elle profite d'une compagnie louable. La kunoichi estime simplement que les mots ont un poids qu'il faut penser et respecter. Peut-être que sa profession la pousse aussi vers cette pensée : savoir, c'est pouvoir. Chaque syllabe de trop est une potentielle information pour qui sait y être attentif.

Cette méfiance vis-à-vis de l'attention d'autrui n'est pas nourrie que par son double statut. Takarasagi a très tôt dû apprendre à déceler les tournures de phrases et intonations dévoilant la colère de son père. Elle a cependant mis plus de temps à comprendre qu'il existait des milliers de variations de ce genre d'individus. Dans les faits, elle a peur des autres : tout le monde peut représenter une menace, tout le monde peut devenir une cible. En conséquence, elle ne s'associe qu'à une poignée d'élus ayant gagné sa confiance et se dissocie des autres pour protéger ses sentiments.

Cette part d'elle lui est précieuse, car tout le reste appartient à Wa : son corps, son âme et sa vie sont dédiés à l'Empire. Elle a véritablement été forgée par HEBI pour exécuter les ordres de l'Empereur sans jamais les remettre en question. Cette déférence et cette loyauté sont ancrées en celle qui voit cette cellule comme ce qu'il y a de plus proche d'une famille.

Pour HEBI, elle a renoncé à sa dignité et s'est coupée de la seule personne l'ayant jamais aimée. Par ce passif, elle ne s'estime pas digne d'intérêt en tant qu'individu. Elle titre tout son orgueil de sa réussite professionnelle, même invisible. Cela la rend exigeante, presque maladivement, aussi bien envers elle-même qu'avec autrui. Elle ne passe aucune erreur. Elle n'hésite pas à faire ce qui doit être fait. C'est sûrement ces traits qui ont forgé sa réputation d'employée recommandable à la capitale.

Takarasagi se moque bien de cette réputation ou de ce que l'on pense d'elle. Les pires rumeurs ne peuvent pas la faire flancher tant que Michi reste protégée. Pourtant, elle n'est guère plus solide qu'une poupée de porcelaine exposée sur une étagère et pourrait simplement se briser si quelque chose finissait par l'atteindre.

principale aspiration / nindo

Takarasgi est une kunoichi foncièrement obéissante. Ses ambitions sont celles de Wa et sa propre volonté n'a que peut d'importance, mais Michi est sa plus grande fierté. Elle compte s'élever jusqu'à devenir la tête du serpent et, d'ici là, perfectionner son art pour devenir une ombre colossale dans l'Empire. Pour l'heure, elle apprend, car elle estime qu'aucun chef ne naît avec les talents suffisants pour nourrir ses ambitions.

histoire

1579

Takarasagi naquit à la faveur d'une Lune de Sang. Ce fait, qui aurait pu être une bénédiction pour le clan, fut salué comme une vaste farce par celui qui se revendiqua son géniteur. L'homme se savait étranger à cette paternité, mais avait préféré la colère à l'esclandre. En conséquence, son prénom fut choisi par sa mère ; elle en tira une immense fierté et son père le détesta aussi intensément. Pour ainsi dire, il ne le prononça jamais en entier et n'articula ces syllabes tronquées qu'avec mépris.

1587

Takarasagi entra à l'Académie avec toute la candeur propre à une enfant de cet âge - si ce n'était plus. À cause de l'ire de son père, sa naissance avait été célébrée entre les murs de leur domaine, tout juste déclarée à Wa, et la petite n'avait guère eu l'occasion de voir l'extérieur de sa demeure. On lui avait bien présenté quelques professeurs ou laissé la liberté de jouer avec ses demi-frères et sœurs en de rares occasions. Une façon d'affirmer que l'on s'occupait d'elle sans perdre la face, mais la vérité était que l'enfant n'avait que sa mère pour assurer son développement. Cela était bien insuffisant pour construire l'intelligence sociale d'une potentielle combattante ou même dissimuler ses lacunes par rapport aux autres enfants.

La jeune Chinoike détesta l'Académie. Sa naissance ou son adelphie auraient dû en faire une recrue prometteuse et il n'en était rien : son esprit était empli de connaissances enviables, alors que son corps ne valait rien. Cette cruelle déception fut exacerbée par les moqueries de ses camarades. Finalement, dans ce court laps de temps au sein de la prestigieuse institution, elle ne fut qu'une poupée, naïve et peu habituée à la rudesse du monde. Un concentré d'immaturité cherchant désespérément les bras de sa mère lorsqu'elle rentrait enfin à la maison. Heureusement, ce calvaire s'acheva rapidement lorsque le corps enseignant reconnut qu'elle était insensible au reiatsu.

La fillette fut rejetée par l'Académie. Quand son père l'apprit, il en avait eu l'air satisfait et, d'un air narquois, l'avait enjointe à réfléchir à une activité digne d'elle pour servir Wa malgré son inaptitude. Bravant ses souhaits, l'enfant s'était vue offrir une carrière dont il ne put jamais entrapercevoir l'essence.

1593

Quand l'apprentie kunoichi commença à porter son masque de novice, son chakra était faible, mais bien perceptible pour les shinobi de HEBI. Un corps sous-stimulé causait ce flagrant défaut qui fut rapidement éliminé dans les années qui suivirent. Pour cela, elle monta à la capitale, quittant le confort des bras maternels et les largesses d'une vie de privilégiée pour un monde beaucoup plus cru. Exit les cours d'histoire, d'étiquettes et autres courtisaneries ; HEBI n'appelait que peu d'élus et exigence était leur maître-mot.

Takarasagi prit Michi pour nom de code et ces deux identités se mêlèrent pour devenir aussi indissociables que les faces d'une seule et même pièce. Impeccablement forgée par sa formation, l'enfant s'était mêlée aux petites mains de la Capitale. De jour, elle œuvrait de domaine en domaine selon les besoins impériaux sous les traits d'une blanchisseuse ou d'une camériste. De nuit, elle opérait avec ses senpai pour maîtriser les tâches inhérentes à leur caste. Elle apprit à observer, écouter, chercher, traquer, voler, manipuler et tuer sous la houlette d'un maître qui lui offrit finalement la possibilité de faire ses preuves en tant que HEBI accomplie.

1594

Ses premières missions sous le masque de Serpent la menèrent jusqu'à sa terre natale. Quelques semaines plus tôt, un Chinoike s'était illustré d'une bien mauvaise façon en s'acoquinant avec Uchiha Fugaku. Pour ce forfait, il était tombé sous la lame d'Uchiha Itachi. Une moindre perte, mais l'élagage de cette branche pourrie impliquait d'inspecter le reste de l'arbre.

Takarasagi n'était pas revenue en ces lieux depuis son échec à l'Académie et le début de son errance professionnelle. Non pas que cela eût l'air d'inquiéter ceux qui l'avaient vue grandir, mais se séparer de sa mère avait été déchirant à l'époque. Au fond, en se présentant à la porte du domaine familial, la kunoichi en infiltration espérait retrouver cette forme de réconfort passé. Pourtant, même éphémère, ce bonheur simple lui fut refusé. À son arrivée, elle apprit que la femme qu'elle avait tant chérie était décédée en 1590. Personne n'avait jugé utile de la prévenir, cristallisant la considération que sa famille lui portait, s'il subsistait un doute.

Profondément peinée, il lui fallut cependant jouer son rôle. Se faire accueillir du bout des lèvres, saluer son père avec respect, narrer sa position de demoiselle de compagnie auprès d'une daimyō de la capitale, quérir l'hospitalité de quelques jours, le temps d'exécuter une requête commandée par sa Dame auprès d'un orfèvre de la région. Par obligation, son père consentit à lui accorder le gîte et le couvert. Bien qu'exécrable et inconsciemment sur la sellette, l'homme tenait à une image déjà écornée par le décès prématuré de son fils.

Fut-elle diligente dans son enquête ? Tout HEBI affirma que oui. Michi était ainsi. Takarasagi fut cependant celle qui œuvra sous le masque en laissant sa rancœur déborder sur sa mission. Son deuil spolié nourrit sa propre colère quand elle profita d'un orage automnal pour abattre la foudre sur la chambre du maître des lieux. Dans l'incendie qui suivit, de malheureuses victimes indirectes furent à déplorer. Indifférente, la kunoichi rentra chez elle en laissant aux Chinoike un plant assaini de ses branches torves.

1598

La tentative d'assassinat sur l'Empereur secoua les siens et Takarasagi fit avec sa frustration lorsqu'on ne la laissa pas traquer le fugitif. Elle était douée à cet exercice, mais pas assez puissante encore pour jouer avec ce genre de gibier. Résolue, la kunoichi avait regardé ses aînés partir pour prendre un nouvel engagement auprès du Second Conseiller récemment promu.

Takarasagi passait pour une domestique habile de ses mains, mais souffrait de l'instabilité causée par ses fréquents départs pour HEBI. Elle n'était plus une adolescente, ces égarements professionnels écornaient son image et menaçaient de fragiliser sa couverture. Les gens de son âge qui ne se battaient pas avaient déjà trouvé leur voie et économisaient pour leur vie future : une jolie maison, du matériel pour une activité commerciale, le mariage. Tout cela paraissait si dérisoire pour une kunoichi, mais elle faisait partie de cette population aux yeux du monde et devait jouer selon ces règles.

La montée en grade de Ryutaka Nobu était une aubaine pour elle. L'homme n'avait que son talent et aucune maisonnée associée à son nom. Tous les employés du domaine dont il jouissait étaient compétents, mais nouveaux et indifférents envers cette nouvelle lignée dont le maître lui-même semblait se moquer. Absent, âgé, célibataire, pas même un bâtard à entretenir pour reprendre le flambeau, cela ne motivait que peu la plupart des employés qu'elle rencontra ici.

Takarasagi ne supportait pas cet état d'esprit. Cette maison était sa chance. Evoluer ici lui assurait une solide identité d'apparat et le fait de ne pas simuler les raisons de ses absences était un luxe qu'elle ne pouvait pas laisser passer. Rapidement, elle prit les rennes du domaine Ryutaka et ne les lâcha plus, devenant son Intendante par la force des choses.

1600

Le mot était passé : Uchiha Sasuke avait véritablement trahi Wa et la course au Jinchuriki était lancée. Un tournant décisif pour l'Empire. Pourtant, Takarasagi avait l'impression de stagner depuis quelques temps et de voir les événements s'écouler sans elle. La kuncoichi avait malgré tout participé à la collecte des informations rapportées au printemps, mais ce n'était pas assez pour elle.

Son niveau restait très largement insuffisant pour envisager appréhender un criminel inscrit au Bingo Book. Cet état de fait était frustrant et comprendre les potentiels de son pouvoir clanique sans le support des siens était pénible. Retournerait-elle un jour au domaine ? Peut-être pas officiellement en tout cas. Maintenant qu'elle avait sécurisé une position sociale respectable, il lui fallait abattre les autres barrières se dressant encore sur son chemin.

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compétences

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